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Transflash Octobre - Novembre 2016 (n°408)

Les premières assises des mobilités et de l’accessibilité de la Métropole Européenne de Lille ont réuni, le 22 septembre dernier, de nombreux acteurs publics et privés. L’objectif était de débattre des solutions à mettre en œuvre afin de résorber « la thrombose routière », laquelle porte préjudice à l’attractivité de la métropole. Des solutions diverses ont été évoquées : investir et promouvoir la Ville Intelligente, poursuivre la régulation dynamique des vitesses, modifier des comportements pour faire évoluer les pratiques de mobilité, mettre en place le péage dit « positif »…

Villeneuve d'Ascq
Villeneuve d’Ascq - © Max Lerouge MEL
« Péage positif »

Cette expérience concrète, présentée par l’Agence de trafic de Rotterdam, consiste à payer les automobilistes pour qu’ils changent leur comportement. Contrôlés grâce à des portiques équipés de caméras capables de lire les plaques d’immatriculation des véhicules et des dispositifs de suivis personnalisés par GPS, chaque automobiliste participant au programme et circulant hors des heures de pointe, reçoit 3 euros à chaque passage, avec un plafond de 120 euros par mois et ce pendant une durée maximale de 6 mois.

 

Pour conclure, le président de la MEL, Damien Castelain, a annoncé 10 engagements fermes pour rendre le territoire plus accessible :
◗ organiser une conférence annuelle de l’accessibilité avec les différents partenaires institutionnels ;
◗ créer un schéma métropolitain de la mobilité et de l’accessibilité pour que les différents services se mobilisent ;
◗ poursuivre la politique en matière de transports publics (renouvellement du matériel, mise en place de portiques de sécurité dans le métro, amélioration du système d’information aux voyageurs…) ;
◗ éviter de mettre en concurrence les modes de transports entre eux ;
◗ accentuer les efforts sur les modes doux avec un plan vélo ambitieux (100 km d’aménagements cyclables supplémentaires et sécuriser les points noirs cyclables, aide à l’achat de vélos pour les citoyens) tout en poursuivant les investissements sur les grands projets de voirie ;
◗ adapter les politiques aux nouveaux comportements de mobilité (investissements afin de développer les pôles d’échanges, le covoiturage et les stations d’autopartage…) ;
◗ influer sur les temps de la ville et de ses acteurs (« expérimentation Heures de Pointe » pour décaler les horaires…) ;
◗ améliorer l’information destinée aux usagers (Application Melcome : disponibilités des parkings et vélos…) ;
◗ lancer un projet d’écobonus mobilité (à l’instar du péage positif de Rotterdam) ;
◗ engager un nouveau grand projet métropolitain : une ligne de tramway de 10 km pour relier les gares de Lille à l’aéroport de Lesquin.

Enfin, cette journée a permis d’exposer les premières tendances issues de l’enquête ménages déplacements de 2016, la part modale de la voiture étant de 57 % (en augmentation par rapport à 2006), celle de la marche de 29,5 % (en baisse), celle des transports en commun à 11 % (en augmentation par rapport à 2006), et celle du vélo à 1,5 % (stable par rapport à 2006).

+ Pour en savoir plus : www.lillemetropole.fr

Contact : Métropole Européenne de Lille (MEL) : jfnedelec@lillemetropole.fr
Correspondante locale Cerema Nord-Picardie : Nathalie Pitaval