La mobilité : enjeu des territoires peu denses
Les territoires peu denses peuvent se caractériser à la fois par un habitat diffus, des bassins d’emplois vastes et un taux d’équipements de services et de commerces faible, l’ensemble nécessitant de nombreux déplacements quotidiens. L’accès aux transports collectifs et la pratique des modes actifs pouvant s’avérer complexes, ces déplacements sont le souvent réalisés en automobile. Selon l’INSEE, en 2014, le million de déplacements domicile-travail en Région Centre-Val-de-Loire étaient réalisés à 82 % par ce mode, et porté à 95 % pour déplacements hors unité urbaine.
Pour certains ménages, cette situation peut générer des difficultés pour accéder à un emploi ou constituer un coût important, voire conduire à la précarité énergétique. Par ailleurs, cette dépendance à l’automobile participe à la progression des émissions de gaz à effet de serre (GES) mais également accentue le risque routier.
Garantir une offre de mobilité plus viable, soutenable et durable constitue un véritable enjeu social, environnemental et économique pour l’ensemble de la sphère des acteurs au sein de laquelle les politiques publiques ont un rôle majeur.
Les conclusions des Assises de la Mobilité, qui seront traduites dans la Loi d’Orientation sur les Mobilités (LOM) et la démarche France Mobilité doivent contribuer à une plus grande équité en matière de mobilité du quotidien, notamment envers les habitants des territoires ruraux.
Des échanges en faveur de la mobilité rurale durable
L’objectif de la journée était de rassembler les acteurs intervenant dans les domaines de l’aménagement du territoire et de la mobilité pour favoriser le débat, les échanges de points de vue et les expériences, afin de réfléchir à des manières plus vertueuses de façonner les déplacements pendulaires pour construire les territoires et proposer les offres de transport de demain.
Cette journée s’est déroulée en deux temps : une première partie dédiée à l’établissement d’un état des lieux pragmatique, factuel et partagé de la problématique afin de mieux appréhender les enjeux liés aux déplacements domicile-travail, suivi d’une seconde partie réservée à l’identification et exploration de pistes d’actions à partir des pratiques ou expériences concrètes. Les échanges nombreux et riches qui ont suivi les témoignages ont montré l’intérêt porté par les participants pour cette question et leur volonté de répondre aux attentes des habitants de ces territoires.
Les conclusions issues de cette journée ont pu être synthétisées par l’acronyme de la fleur emblématique de Chédigny : R.O.S.E.
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Le « R » pour Réflexion, pour répondre aux attentes impérieuses des habitants, par le biais d’analyses et d’études pragmatiques à partir des freins ou difficultés rencontrés et ce à différentes échelles,
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le « O » pour Oser, mettre en œuvre les différentes réflexions théoriques à travers l’expérimentation pour mesurer répondre concrètement et diligemment aux attentes et aussi pour une approche CO2,
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le « S » pour Solutions, à partir de l’éventail des pratiques et expériences menées afin de proposer les solutions les plus adaptées au contexte local et aux besoins des habitants,
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le « E » pour Évaluation, étape vitale pour mesurer l’efficience des actions mises en œuvre avec le recul nécessaire pour la meilleure prise de décision quant aux suites à leur donner.