Chaque hiver, selon sa rigueur de 400 000 tonnes à 2 millions de tonnes de sels routiers sont employées au traitement des voiries. Cette appellation usuelle de « sels routiers », recouvre essentiellement l’usage du chlorure de sodium en grains (NaCl). Les gestionnaires routiers sont les principaux utilisateurs de ces fondants. Leur acquisition relève donc majoritairement de l’achat public, et doit en respecter les exigences.
Rédiger un cahier des charges, choisir la meilleure offre et garantir la bonne exécution du marché conclu, reste un exercice délicat. Ses composantes sont multiples et difficiles à concilier : un coût unitaire similaire à celui d’un enrobé routier (de 80 à 120 €/t) mais avec une durée d’efficacité de quelques heures ; des besoins très fluctuants voire nuls selon la rigueur hivernale mais une disponibilité et une efficacité attendues très fortes au regard de leurs impacts sur l’écoulement du trafic et la sécurité des personnes.
Dans un contexte de réduction des dépenses publiques, la passation et la gestion d’un marché de fondant routier requièrent une attention toute particulière. Toutefois, les attentes associées à l’usage de fondant sont parfois démesurées. Si ses apports sont indéniables, sous réserve d’être bien maîtrisés, ce n’est qu’un levier d’action parmi d’autres. L’efficacité en viabilité hivernale est essentiellement le fruit d’une bonne organisation, déployée et structurée en réponse aux objectifs de qualité du réseau routier concerné. Le choix du fondant s’intègre pleinement dans ce contexte que l’acheteur se doit de maîtriser.
Le choix d’un fondant ne se résume pas à son moindre coût, mais réunit aussi des considérations qualitatives, de fiabilité d’approvisionnement, en délais et quantités, d’objectifs de développement durable et éventuellement d’éléments à caractère social.
Ce guide a pour objectif d'accompagner les gestionnaires dans la construction et la mise en oeuvre de leur marché de fondants routiers, ajusté à leurs besoins et intégrant le développement durable.