24 avril 2024
Arbre et ombrage dans une rue de Lyon en été
Cerema
Le Cerema rejoint le projet de recherche national ISSU Innovations et Solutions face à la Surchauffe Urbaine. Réunissant 70 partenaires nationaux, il permettra d’établir un référentiel et une méthodologie pour évaluer l’impact des solutions destinées à réduire la surchauffe urbaine.

Le projet ISSU Innovations et Solutions face à la Surchauffe Urbaine ISSU s’inscrit dans les enjeux de santé publique et d’adaptation au changement climatique, avec l’objectif de fournir des outils d’évaluation des solutions dans différents contextes.

 

Un projet d’envergure nationale pour un référentiel commun 

L’objectif d’un projet national comme ISSU est de favoriser la recherche collaborative des différents acteurs du domaine de la construction et de l'aménagement dans le cadre du réseau "recherche appliquée en génie civil" dont le Cerema fait partie. Il a participé aux projets nationaux MURE et C2ROP (qui se poursuit).

Arnaud Bouissou - TERRA

Le projet ISSU est piloté par l’IREX (Institut pour la recherche appliquée et l’expérimentation en génie civil) et réunit 70 partenaires, dont le Cerema qui est membre du comité de pilotage. Il est présidé par la maire adjointe de la ville de Marseille, Perrine Prigent, et vise :

  • à comprendre les facteurs de rafraichissement à partir d’une approche multicritères intégrant des enjeux tels que le confort, l’eau, les sols, le carbone, le paysage, l’entretien
  • puis établir des méthodes d’évaluation des solutions pour réduire le phénomène de surchauffe.

Les villes et les acteurs de l’aménagement s’interrogent sur les leviers permettant de faire face aux fortes chaleurs, qu’il s’agisse du phénomène îlot de chaleur ou des températures élevées en général. Des solutions sont déployées à différentes échelles et expérimentées pour rafraîchir l’espace public, adapter les façades des bâtiments, repenser les formes urbaines… Ces solutions sont variées, conçues et mises en œuvre, en travaillant sur les matériaux, les sols, les végétaux, l’albédo des surfaces…

Mais un enjeu fort est de pouvoir objectiver l’impact de ces solutions, de pouvoir les comparer, identifier les mieux adaptées au contexte.

Le projet national ISSU se décompose en 3 grandes étapes, afin d’apporter des outils pour l’évaluation des solutions, et mobilisera des compétences transversales :

 
Un projet en 3 grandes étapes :
  • Caractérisation et optimisation des composants du rafraichissement urbain, avec la définition d’une méthode et d’un catalogue des composants naturels comme artificiels et de leurs propriétés thermiques et hydriques.
  • Identification des outils d’évaluation et analyse de la performance globale des solutions via un cadre d’analyse multicritères qui permettra de mettre en évidence les interactions entre les enjeux en fonction du contexte et les co-services entre les solutions. Un modèle microclimatique puis un modèle global seront appliqués pour anticiper le comportement des solutions dans différents contextes. Des outils d’évaluation seront construits lors de cette étape.
  • Mise en place et suivi de démonstrateurs instrumentés pour tester ces outils. L’un d’eux sera installé sur une partie de la rue Garibaldi à Lyon, qui a été végétalisée, pour mesurer la chaleur, le rayonnement, l’albédo et l’évapotranspiration et analyser les interactions entre les matériaux. Deux autres démonstrateurs seront déployés à Dijon et à l’ESTP de Cachan.

Un projet catalyseur de coopérations et partenariats

Lyon - Cerema

Au travers de ce projet collaboratif, le Cerema entend également développer des actions partenariales ciblées sur ses priorités d’actions liées à l’adaptation des villes et territoires au changement climatique et à la promotion des solutions fondées sur la nature.

Le démonstrateur Lyonnais fera ainsi l’objet d’un suivi spécifique par l’équipe de recherche TEAM dans le cadre d’une convention avec la Métropole de Lyon et d’une thèse commune Cethil/Cerema, co-financée par le PEPR SOLUBIOD (programme de recherche sur les solutions fondées sur la nature) et la Métropole de Lyon. La thèse portera sur la capacité des arbres urbains à contribuer à la régulation du microclimat local estival en fonction de leur implantation et de leur accès à l’eau. A cette occasion le Cerema a donc rejoint l’écosystème des acteurs académiques Lyonnais du lab Anthares.


Présentation du PEPR SOLUBIOD 

Lancement de SOLUBIOD (vidéo) 


Le montage du Projet national ISSU a également été l’occasion pour les équipes recherche impliquées dans le projet et des équipes opérationnelles de déposer plusieurs projets structurants sur le PEPR VDBI  (programme de recherche sur la ville durable et le bâtiment innovant) ou à l’appel à projets DIAT (démonstrateurs d’IA frugale pour les transitions écologiques et énergétiques dans les territoires) de la banque des territoires. 
 

 

Le site web du projet 

et les ressources :

 

Projet ISSU