Cet article fait partie du dossier : De bonnes pratiques pour la mise en œuvre des Agendas d'accessibilité programmée (Ad'AP)
Voir les 2 actualités liées à ce dossierConcertation et prise en compte des usages
La mise en œuvre des Ad’AP passe par une phase de concertation impliquant les utilisateurs - qui vont être directement concernés par les travaux - et les usagers - bénéficiaires finaux de la mise en accessibilité. En effet, cette concertation auprès des utilisateurs et usagers n’a pas toujours été bien réalisée lors de l’élaboration des Ad’AP, souvent bâtis sur un constat purement réglementaire et dans des délais très contraints. Elle a pour objet de les impliquer dans la démarche et de prendre en compte leurs besoins en cohérence avec les usages des établissements. Les quatre bonnes pratiques présentées dans les fiches jointes ci-après illustrent, chacune à leur manière, des modes de concertation ou de gouvernance au sein des instances spécifiques mises en place qui permettent d’atteindre ces objectifs: « commission d’accessibilité » à Eleu-dit-Leauwette, « Ateliers du handicap » à Nîmes, commission issues de la « Charte du handicap » à Rueil-Malmaison ou « Groupes de suivi des utilisateurs » des établissements pour la Région Pays de la Loire.
Évaluation des actions mises en œuvre
La réussite du dispositif Ad’AP passe aussi par une évaluation des actions mises en œuvre, processus à mettre en place rapidement sur les premières interventions significatives à travers la prise en compte des retours des utilisateurs et usagers. Il s’agit de capitaliser et généraliser les bonnes pratiques, dont les travaux validés reproductibles, mais aussi la rédaction de référentiels et de fiches pratiques à l’attention des services et/ou entreprises... comme le « Cahier des exigences générales et techniques» destiné aux professionnels et les "Guides de prescriptions" à l’intention des lycées de la la Région Pays de la Loire. Avec pour conséquence, le cas échéant, la possibilité de rectifier ce qui doit l’être afin de poursuivre plus efficacement la démarche
Communication sur la progression de la mise en accessibilité auprès des usagers
Lorsque l’on pose la question de la communication autour de la progression de la mise en accessibilité, les gestionnaires rencontrés conviennent de son importance et de la nécessité de la mettre en œuvre rapidement. Toutefois, la plupart reconnaissent un déficit en la matière. Pour pouvoir communiquer efficacement sur la progression de l’accessibilité auprès du plus grand nombre, il s’avère en effet indispensable de trouver le bon support (journal local, rencontres avec les associations, site internet...) et de disposer d’un minimum de retour vis-à-vis des actions engagées pour fiabiliser et sécuriser l’information donnée. Les instances spécifiques mises en place comme les « Ateliers du handicap » à Nîmes permettent à travers des réunions spécifiques d'informer régulièrement usagers et associations sur la progression de la mise en accessibilité du patrimoine. La mise en place des registres publics d’accessibilité pourrait être aussi un levier efficace permettant une avancée significative. Les gestionnaires vont en effet devoir formaliser l’information sur l’accessibilité des services disponibles dans leurs établissements et s’interroger sur le(s) support(s) le(s) plus adapté(s) à leurs usagers.
Dans le dossier De bonnes pratiques pour la mise en œuvre des Agendas d'accessibilité programmée (Ad'AP)