Depuis plusieurs années, les circuits courts alimentaires connaissent, une forme de vente directe du producteur au consommateur ou de vente avec un intermédiaire maximum, connaît un engouement. Ce mode commercialisation redynamise l’activité agricole et les producteurs en tirent profit. Cependant, l’intégration à un circuit court bouleverse l’organisation du travail puisque le producteur se retrouve à gérer la commercialisation et la logistique, contrairement aux circuits longs.
Dès lors, chaque acteur (producteurs, associations de producteurs, etc.) conçoit sa propre organisation de la logistique, si bien qu’une diversité d’organisations existe ; mais toutes n’offrent pas les mêmes performances. Le but consiste alors à savoir comment cette diversité est possible et quels sont les facteurs qui tendent à faire émerger un type d’organisation, plutôt qu’un autre moins performant.
A partir d’une approche mêlant économie industrielle et sciences régionales, la thèse poursuit deux objectifs :
- L'émergence d'une diversité d'organisations liée aux différentes conceptions des performances de la logistique, de la part des acteurs engagés dans les circuits courts.
- L'influence des facteurs physiques sur cette diversité: les caractéristiques liées à la production, aux exigences des débouchés, et au territoire, diffèrent d’un cas à l'autre et jouent un rôle sur la construction de l’organisation logistique.
Après avoir identifié des organisations logistiques types en circuit court, une analyse multifactorielle doit permettre de déterminer quels facteurs influent véritablement sur leur diversité. L’analyse de ces facteurs amènera à comprendre quels sont les leviers à l’origine de l’émergence des organisations les plus performantes. Ces nouvelles connaissances permettront au Cerema d’améliorer l’accompagnement des acteurs territoriaux dans la mise en place de solutions logistiques, pour pérenniser les circuits courts alimentaires.