Planifier pour mieux préserver l'espace maritime
L’accroissement des usages en mer - activités traditionnelles et/ou besoins nouveaux - modifie les équilibres naturels, les paysages et peut générer des conflits d’usage.
En effet, le milieu marin est soumis aux pressions croissantes des activités humaines (déchets, contaminations diverses du milieu, émissions sonores…), qu’elles s’exercent en mer ou à terre.
Pour exploiter mais aussi protéger durablement son espace maritime, l'union européenne a adopté en 2014 une directive concernant la planification des usages maritimes (DCPEM). Chaque Etat-membre est libre d'élaborer ses propres mesures pour atteindre les objectifs de cette directive, c'est pourquoi il est utile de pouvoir favoriser les échanges et le partage de bonnes pratiques dans le cadre, notamment, de programmes de coopération européens.
Partager les données et renforcer la coopération internationale
Le projet SIMAtlantic, coordonné par l’université irlandaise de Cork, réunit onze partenaires parmi lesquels le Cerema. D'une durée de deux ans, il vise à renforcer les coopérations transfrontalières et le partage de données (données liées à l'environnement marin, données utiles pour régir les usages en mer...) en Atlantique.
Pour ce faire, il s’appuie sur la réalisation d’études de cas en France et à l'étranger, ainsi que l’organisation de travaux autour de quatre grands thèmes transversaux :
- la gouvernance,
- l’évaluation environnementale,
- le partage et la diffusion des données,
- le lien terre-mer.
Ce partage des données sera utile aux institutions en charge de la gestion et de la régulation des espaces maritimes, ainsi qu'au monde de la recherche.
Fort de son implication dans la mise en œuvre de la stratégie maritime et littorale nationale, le Cerema apportera son concours au projet, particulièrement sur l’identification des caractéristiques géographiques et environnementales de l’arc atlantique (données physiques telles que la nature des fonds marins, la bathymétrie, données biologiques...), ainsi que sur le partage et la diffusion des données, à travers des outils de communication innovants.
A l'issue du projet, des outils à destination du public, tels qu'une plateforme web qui permettra d'accéder à des cartographies, seront proposés sous un format didactique, afin d'améliorer la connaissance des citoyens sur ces aspects du littoral et de la mer.