Cet article fait partie du dossier : Mobilités décarbonées : lancement du dossier co piloté par le Cerema sur Construction 21
Voir les 3 actualités liées à ce dossierLa première partie de ce dossier sur les mobilités décarbonées comprend six articles qui abordent les 5 grands leviers pour décarboner les transports, les financements, les véhicules à hydrogène et électriques.
Le système de mobilité est constitué d'une demande et d'une offre de mobilité, sur lesquelles on peut agir pour décarboner les mobilités et les transports. Ce dossier vise à explorer les différentes solutions, notamment sur leurs aspects opérationnels, pour faciliter la transition énergétique des mobilités.
La décarbonation de la mobilité : un enjeu multiscalaire et multiacteurs
Cet article de Camille Combe, chargée d'études à La Fabrique de la Cité présente la situation en matière d'émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports et les exigences européennes de réduction de ces émissions. D'importants investissements dans la mobilité électrique sont réalisés mais le véhicule électrique reste cher.
L'article aborde la nécessaire action à l'échelon urbain en organisant les mobilités, en aménageant la ville et en investissant dans certains modes plutôt que d'autres, ainsi que la question du financement des solutions de mobilité décarbonée au niveau local.
"Des exemples explorés dans le rapport que La Fabrique de la Cité a publié en mai 2020 le montrent : l’équation de la mobilité dans un monde post-carbone ne saurait être résolue par la simple technique mais bien plutôt par une conjugaison d’outils techniques et mesures fiscales et financières permettant de pérenniser la dynamique de décarbonation".
Les 5 leviers à mobiliser pour réussir la décarbonation des transports
Cet article d'Aurélien Bigo, chercheur associé à la Chaire Energie et Prospérité présente de manière synthétique 5 facteurs sur lesquels s'appuyer pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des transports :
- limiter la demande de transport,
- le report modal vers les modes de déplacement bas carbone,
- le remplissage des véhicules,
- l'efficacité énergétique des véhicules (réduire leur consommation par kilomètre parcouru),
- la décarbonation de l'énergie utilisée.
"Il s’agit de passer du pétrole qui représente plus de 90 % des consommations actuelles des transports, à l’électrique, l’hydrogène, les biocarburants ou le biogaz, à condition que ces énergies soient produites de manière durable".
Décarboner la mobilité : quelles solutions ? Quels financements ?
Dans cet article, Jean Coldefy Directeur du programme Mobilité 3.0 chez ATEC ITS France revient sur l'exigence des objectifs de réduction des émission carbone (-50 % d'ici 10 ans) qui impose:
- Un "choc d'offres de transports en commun"
- Une coordination des politiques de mobilité et d'urbanisme
- Une refonte des tarifications.
L'article revient sur certains leviers comme le report modal lié au développement du vélo en ville, la gratuité des transports, l'urbanisme en précisant leurs limites, et souligne l'importance de réguler l'usage de la voiture.
Il faudrait multiplier l’offre de transports en commun par trois (et donc financer ces coûts) pour permettre aux habitants du périurbain de laisser leur voiture et baisser significativement le trafic automobile en ville. Si l’on veut décarboner les mobilités c’est là qu’il faut porter l’effort aujourd’hui en massifiant les flux via des parcs relais.
Le BioGNV, une solution incontournable pour la décarbonation des transports
Cet article de Caroline Maleplate, Déléguée mobilité propre chez GRDF présente l'option du gaz naturel renouvelable, le biométhane, pour les flottes de véhicules. ce gaz renouvelable est issu de déchets.
Ses performances en termes d'émissions de gaz à effet de serre sont comparables à celles des véhicules électriques, voire meilleures. Le BioGNV est retenu notamment par la RATP qui prévoit d'intégrer dans sa flotte de bus entre 60 et 65% de véhicules roulant au BioGNV.
"L’atteinte de la neutralité carbone dans la mobilité nécessite la mise en place d’une démarche de transition énergétique pour chaque gestionnaire de flotte. Cette transition ne peut reposer sur une solution unique, comme nous avons pu le faire lors des dernières décennies mais passe par un mix énergétique diversifié et complémentaire. À chaque usage correspond une énergie"
Un référentiel formalisé pour quantifier les impacts de l’infrastructure de recharge
Cet article est signé par Julie Orgelet-Delmas, Consultante indépendante ACV, écoconception, économie circulaire DDemain pour IGNES et GIMELEC, des organisations professionnelles représentant les industriels des infrastructures de recharge de véhicule électrique.
Il revient sur l'enjeu de la réduction des émissions de CO2 liées aux infrastructures de recharge des véhicules électriques, et de mettre en place des règles communes pour évaluer leur impact environnemental. Un cadre de référence est en préparation par les acteurs de la filière électrique dans le cadre du programme PEP Ecopassport®.
"La création de ces règles fait l’objet d’un travail collectif entre fabricants de prises et bornes de recharges mêlant à la fois des experts produits et des experts de l’analyse du cycle de vie et des déclarations environnementale"
Ingénierie du déploiement et acceptabilité sociale de l’électromobilité
Cet article a été rédigé par Khadija Tighanimine, Project Manager Market & Development | Smart lighting & e-mobility chez Omexom évoque l’articulation de l’ingénierie du déploiement des véhicules électriques avec la question de l’acceptabilité de ces innovations. Cela passe par l'implication et la formation des utilisateurs de véhicules électriques.
L'article tire les enseignements d'une expérience participative autour de l'électromobilité pour introduire les concepts d’ingénierie du déploiement et d’acceptabilité sociale lors du développement d’une innovation et souligne l’importance d’une approche pluridisciplinaire et inclusive.
La mobilité électrique doit être comprise dans son environnement global, et rendre sa place à l'usager.
"L’usager est considéré comme une partie prenante de la conception des projets et participe à la co-construction du système de l’électromobilité à travers la notion de maîtrise d’usage".
Dans le dossier Mobilités décarbonées : lancement du dossier co piloté par le Cerema sur Construction 21