La Guilde Sable Vert est une association créée il y a une vingtaine d’années par des spécialistes de la chaux, qui intègre désormais l’ensemble des bétons végétaux. Le Cerema est l’un des membres fondateurs et apporte son expertise principalement dans le domaine de l’évaluation des performances des matériaux biosourcés.
La Guilde vise à:
- conforter les connaissances scientifiques et techniques concernant les mortiers et les bétons végétaux,
- optimiser leurs performances dans le processus de fabrication et la mise en œuvre,
- renforcer le savoir-faire des professionnels et favoriser leur utilisation.
La Guilde cherche donc notamment à mener des projets de recherche à finalité opérationnelle, pour définir les caractéristiques des bétons et mortiers végétaux et les normaliser afin de massifier leur utilisation pour la construction.
Les matériaux biosourcés peuvent être utilisés sous différentes formes dans les bâtiments selon l’application souhaitée (isolation de toiture, mur, dalle ou enduit) et réduire ainsi leur impact environnemental. Ces matériaux sont aussi extrêmement performants sur les plans thermique et acoustique.
Utilisés comme bétons et mortiers, ils permettent de stocker le carbone, de limiter la consommation et le transport de matières premières. Le développement de filières au niveau national et local est donc un enjeu à la fois économique et environnemental.
Des matériaux performants pour des bâtiments à faible impact carbone
En effet, une expérimentation sur les bâtiments bas carbone et à énergie positive (E+C-) a été menée dans le cadre de l’élaboration de la réglementation environnementale 2020. Le Cerema a accompagné quatre régions dans la réalisation et le suivi de ces bâtiments nouvelle génération. Ils ont été construits avec différents matériaux, différentes techniques, et leurs performances énergétiques et environnementales ont été évaluées.
Il est ainsi apparu que 75% des émissions de gaz à effet de serre dans la vie d’un bâtiment sont produites lors de la construction : le choix des matériaux qui peut réduire de 30% l’impact GES de la phase construction, leur provenance, le transport comptent pour beaucoup dans l’impact global.