Pour offrir une réelle alternative à la voiture individuelle, les transports collectifs doivent être faciles à utiliser. Les usagers ne doivent pas se heurter aux limites – géographiques ou modales – des compétences des différentes autorités organisatrices. Celles-ci doivent donc coopérer pour permettre une fluidité des déplacements et offrir, autant que possible, à l’usager le sentiment d’un réseau unique (un plan – un ticket – un système d’information) associant toutes les offres en présence. Coopérer va également dans le sens d’une optimisation des financements publics.
En France et en Allemagne, de nombreuses coopérations ont vu le jour notamment sous la forme de deux structures institutionnelles : les syndicats mixtes de transports dits SRU en France et les communautés de transports (Verkehrsverbünde) en Allemagne. Ces structures oeuvrent notamment à une meilleure articulation des offres de transport et au développement d’une information multimodale.
Pour autant, elles présentent de nombreuses différences. Les structures allemandes ont des actions plus importantes en termes d’intégration tarifaire, de marketing et parfois d’assistance technique pour leurs membres. À la différence des structures françaises, elles impliquent également les exploitants. Mais ce qui frappe surtout, c’est la différence de couverture géographique.
En France, le nombre de syndicats mixtes SRU reste limité. La forme majoritaire de coopération est le conventionnement entre collectivités sur un sujet particulier. Les communautés de transports font partie du quotidien de nombreux usagers allemands. Elles couvrent la majorité du territoire, associent, en général, la totalité des acteurs concernés et sont identifiées clairement par les usagers. Un développement plus ancien ainsi qu’un soutien actif des Länder sont des facteurs d’explication de ce succès.