- 2 milliards de tonnes de déchets sont enfouies ou incinérées dans le monde, dont 30 millions rien qu’en France (source ADEME).
- 450 millions de tonnes de granulats sont consommés chaque année (source UNPG).
Dans ce contexte, les granulats produits par un procédé de Fossilisation Accélérée de déchets non-recyclables présentent une opportunité importante d’agir sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et sur la valorisation de déchets mais à ce jour il n’existe pas de cadre technique précisant les exigences ni sur le procédé ni sur les performances des matériaux produits.
C’est ce défi que le Cerema et Néolithe souhaitent relever afin que l’émergence de ce granulat alternatif se fasse en toute sécurité dans un cadre garantissant les exigences de performance, environnementales et sanitaires.
UN nouvel acteur et un procédé innovant : Néolithe et ses granulats recyclés
Le procédé de Fossilisation Accélérée constitue une avancée significative dans la gestion des déchets. Cette innovation est née de l'observation de la transformation de la pierre de tuffeau, qui provient de la sédimentation des déchets du crétacé en calcaire.
Cette technologie contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre tout en permettant la valorisation à 100 % des déchets sous forme de granulats minéraux utilisables dans le BTP.
Cette innovation se positionne ainsi en tant qu'alternative aux méthodes de traitement traditionnelles telles que l'enfouissement et l'incinération.
Les Fossilisateurs sont des installations industrielles capables de traiter annuellement jusqu'à 100 000 tonnes de déchets. Ce processus entièrement mécanique ne requiert aucune chauffe et n'émet aucun rejet, qu'il s'agisse d'odeurs, de fumées ou d'eaux usées.
Le processus de Fossilisation Accélérée comprend 3 étapes essentielles :
Présentation de Néolithe et du procédé
Objectif : construire une filière de production de granulats du BTP en France
Dans un contexte économique fortement poussé par les attentes sociétales vers une meilleure prise en compte de notre impact sur l’environnement, qui se traduira par une diversité d’initiatives industrielles, se pose à présent la nécessité d’établir les règles communes qui viendront garantir la performance et l’innocuité environnementale et sanitaire de ces matériaux. C'est l'objet du partenariat signé ce mercredi 4 octobre 2023 entre le Cerema et Néolithe.
Cette filière dont le Cerema et Néolithe souhaitent esquisser le périmètre ne répond pas aux critères actuels susceptibles d’en faciliter le déploiement économique. C’est toute la problématique des objets innovants dont les règles professionnelles ou le cadre normatif n’ont pas appréhendé leur existence en amont ce qui limite parfois ces procédés à des niches alors que leurs impacts positifs sur notre société ont été démontrés.
Pour illustrer cette problématique prenons la définition d’un granulat dans la norme NF P18-545 dans laquelle le granulat "Anthropocite®" ne rentre pas exactement. La norme distingue :
- Les granulats naturels : granulat d'origine minérale n'ayant subi aucune transformation autre que mécanique. Seuls les granulats d'extraction marine sont appelés granulats marins.
- Les granulats artificiels : "granulat d'origine minérale résultant d'un procédé industriel comprenant des transformations thermiques ou autres."
- Les granulats recyclés : granulat résultant de la transformation de matériaux inorganiques antérieurement utilisés dans la construction
Nous observons ici que l’ Anthropocite®, issu d’un procédé industriel, susceptible de contenir une fraction de matériau organique ne rentre dans aucune de ces définitions et de ce fait ne peut pas être utilisé dans un produit spécifiant cette norme.
Si des normes ne prennent actuellement pas en compte l’existence de ce type de produit ce n’est pas pour autant que le domaine du BTP reste inaccessible.
C’est dans ce contexte que Néolithe et le Cerema s’associent afin de préfigurer une nouvelle filière.