Une portion de la rocade de Bordeaux, où un chantier d’élargissement à deux fois trois voies est en cours, a été construite en 1978 sur un massif karstique. La cavité découverte est de taille suffisamment importante pour constituer un danger après la construction de la nouvelle chaussée. Le Cerema est donc intervenu à la demande de la direction interdépartementale des routes Atlantique (Dira) pour établir un diagnostic du risque représenté par la cavité, définir la solution à mettre en oeuvre pour garantir la sécurité de l'infrastructure et s'est assuré de la parfaite réalisation des travaux.
C'est en juillet que le Cerema a du commencer des investigations pour localiser les vides avec une inspection depuis la surface au moyen d'un radar géologique dont il est équipé. Puis en septembre, avec les spéléologues du CDS33 et les géomètres de parallèle 45, dans des conditions de sécurité compliquées par la présence de dioxyde de carbone, l'expert du Cerema sur le risque cavités s'est rendu sous terre pour cartographier plus précisément le site et ses désordres géologiques, travail impossible sans le scan 3D demandé pour ce site.
L'inspection a montré que la cavité fait une dizaine de mètres de long sous la chaussée avec trois salles successives, pour un volume d’une trentaine de mètres cubes.
Par la suite, l'expert en traitement des cavités en charge du projet a défini la méthode appropriée pour combler totalement ce vide, dans lequel l'eau doit continuer de circuler en fond tout en stabilisant les plafonds : un agencement convenable de graviers tapissant le sol et de béton soutenant le toit permet d'atteindre ce double objectif.
C'est ce week-end que les travaux de forage ont été réalisés pour injecter les matériaux dans la cavité, en présence à nouveau des géotechniciens du Cerema qui ont pu s'assurer de l'adéquation entre les travaux opérés et le niveau de sécurité attendu.