Or, dans ce domaine, les études menées pour cette vitesse de référence sont peu nombreuses et de fait certaines questions sont sans réponses précises. Peut-on appliquer pour 70 km/h les mêmes recommandations que pour des voies interurbaines à 90 km/h sachant quelles sont incompatibles avec les contraintes du milieu urbain ? Concevoir ce type de voie selon les principes des voies urbaines en passant la vitesse de 50 km/h à 70 km/h n’est-il pas source d’augmentation de l’accidentalité en nombre ou en gravité ?
Une première étude bibliographique sur les dangers d’un accident à 70 km/h vis-à-vis de la présence d’obstacles fixes en bord de voie a été confiée au Cerema Centre-Est. Ce point a un impact fort sur la conception ; augmentation des emprises ou mise en place de dispositifs de retenue. Le Cete de Lyon a procédé à une bibliographie en France et à l’étranger (rapport ci-joint). Elle a permis d’expliquer en partie les largeurs de la zone de sécurité, mais aussi de donner une estimation de la vitesse de choc à partir de laquelle un accident peut être grave. Ensuite, le Cerema Centre-Est fait un point sur les types d’obstacles et les dispositifs de retenue adaptés aux artères urbaines limitées à 70 km/h. Il en ressort que pour 70 km/h, les obstacles « durs » doivent être considérés comme dangereux. Une zone de sécurité minimale de 4 m permet de rester dans la moyenne des recommandations des pays étudiés. D’autre part, pour cette vitesse, les dispositifs de retenu adaptés sont rares et dans ce domaine des innovations doivent être lancées.
Ce rapport proposait aussi de réaliser une étude d’enjeux de sécurité routière sur des voies urbaines limitées à 70 km/h. C’est l’objet du rapport ci -joint établit par le Cerema ’Ouest. Les analyses menées s’articulent autour de 2 axes : connaître globalement l’accidentologie sur des voies urbaines ou périurbaines limitées à 70 km/h et répondre à certaines questions qui se sont posées lors de l’élaboration des règles pour la conception des AU70 et en particulier celles relatives à la présence d’obstacles en bord de chaussée ou l’incidence des bordures de trottoir. Un résumé des conclusions figure dans la fiche jointe. Il en ressort que l’accidenlogie est globalement de type « urbaine » sauf dans lorsque la voie a une morphologie proche de l’interurbain où l’on constate une augmentation de la gravité et du nombres d’accidents véhicules seuls, deux critères liés à une vitesse pratiquée élevée.