La matinée était consacrée à un tour d’actualités du management de la mobilité (MM), avec un focus sur le télétravail, le forfait mobilité durable et sur le développement récent de la pratique du vélo.
S’agissant du télétravail, la massification de sa pratique o depuis le déclenchement de l’épidémie de covid-19 a permis de faire un point sur quelques premiers résultats, globalement positifs, avec quelques risques cependant d’« effets rebonds » liés à l’éloignement des télétravailleurs ou aux impacts du e-commerce notamment. Le Cerema, en particulier, a rappelé que le télétravail restait un outil intéressant de management de la mobilité des salariés pour les employeurs. Cependant, il ne faut pas minimiser certains risques liés aux inégalités professionnelles ou aux risques pyscho-sociaux liés à l’éloignement du collectif de travail.
S’agissant du forfait mobilités durables (FMD), outil privilégié pour favoriser le changement modal de comportement parmi les salriés, un retour sur les résultats du récent « baromètre du FMD » a été présenté aux webauditeurs.
Concernant enfin la place du vélo dans les déplacements professionnels, il a été rappelé la part modale croissante du vélo dans les mobilités quotidiennes depuis 2019 grâce, notamment, au boom des vélos à assistance électrique (VAE). Les dernières enquêtes de l’Ademe semblent montrer une sensibilisation accrue des employeurs aux avantages du vélo en entreprise, bien que de manière encore très inégale. Plusieurs programmes CEE récents cherchent à renforcer ce mouvement. Le Cerema, pour sa part, a insisté sur le rôle capital des collectivités locales en soutien du déploiement vélo dans les entreprises à travers, en particulier, les démarches de concertation et d’impulsion via notamment la mise en place de comités des partenaires.
Replay de la 1ère session :
L’après-midi, pour sa part, a été consacré à une table ronde sur le thème : "L’employeur en faveur du management de la mobilité, en lien avec les collectivités". Parmi les nombreux messages portés par les différents intervenants, les quelques points saillants suivants peuvent être soulignés :
- Comme d’autres, le management de la mobilité est de plus en plus impacté par les technologies de l’information et de la communication (TIC) : avènement du télétravail comme outil de maîtrise des déplacements, déploiement programmé de solutions de soutien dématérialisées aux mobilités actives et partagées en lien avec le forfait mobilité durable notamment, développement continu de nouvelles applications mobilité proposant des informations de mieux en mieux individualisées et des mises en relation dynamiques…
- Le management de la mobilité est, d’autre part, l’allié naturel de toute politique ambitieuse en faveur des mobilités actives et partagées : la profusion de services et de plateformes doit s’accompagner de mesures de MM pour pouvoir avoir l’impact sensible escompté sur le changement de comportement de mobilité des personnes.
- Face à ces constats, l’employeur a un rôle central à jouer pour aider au changement de comportement de mobilité de ses salariés, mais également de ses fournisseurs et des clients/usagers de ses services. Il dispose pour cela de plusieurs moyens d’actions qu’il peut inscrire dans un plan de mobilité employeurs (PdME) – dont l’importance et l’utilité ont été rappelées à plusieurs reprises lors du webinaire, tout comme la nécessité d’en alléger le formalisme passé…
- … Mais, pour y parvenir, il est important que l’employeur soit aussi – bien – accompagné : c’est là notamment le rôle des autorités organisatrices de la mobilité (AOM) amenées à se déployer sur l’ensemble du territoire national, du tissu associatif (employeurs, usagers, association écologistes…), des chambres de commerce et d’industrie… Mais c’est aussi une plus-value forte des échanges de bonnes pratiques entre pairs.
La journée s’est, enfin, conclue avec une présentation de la Métropole européenne de Lille annonçant accueillir l’édition 2022 des RNMM.