Cet article fait partie du dossier : Action Cœur de Ville : l'implication du Cerema
Voir les 20 actualités liées à ce dossierAujourd’hui en France comme en Bourgogne France Comté, une personne sur cinq a plus de 65 ans. A l’horizon 2050, d’après les projections INSEE une personne sur trois aura plus de 65 ans.
Avec l’arrivée massive de la génération des baby-boomers à l’âge de la retraite et l’allongement de l’espérance de vie, le vieillissement de la population va s’accentuer et ainsi devenir un des défis majeurs de l’action publique pour les années à venir. Cet enjeu est d’autant plus prégnant sur les territoires sur le chemin de la déprise démographique à l’instar de la région Bourgogne Franche Comté ou du quart nord-est de la France qui connaissent à la fois un solde naturel négatif mais aussi un solde migratoire négatif.
Les résultats de l’étude ont été présentés en février dernier lors d’une table ronde organisée par la préfecture de l’Yonne qui fait partie des 5 départements retenus pour alimenter les travaux qui conduiront à un colloque national mené par la Délégation à la sécurité routière sur le thème des seniors et de la mobilité. Ces travaux ne se limitent pas à la sécurité routière, mais concernent, d'une façon plus générale, la mobilité des aînés et ses enjeux aujourd'hui qui, outre son intérêt direct et immédiat, apparait comme un enjeu important pour l'attractivité du département de l’Yonne.
Au travers de l’analyse des résultats des enquêtes ménages disponibles sur la région Bourgogne-Franche-Comté, l’étude montre que :
- Les comportements de mobilité à partir de 65 ans (âge de départ à la retraite) évoluent fortement avec l’arrêt des activités liées au travail : on compte en moyenne 4 déplacements effectués par jour chez les 11-64 ans contre 2,8 déplacements par jour chez les plus de 65 ans ; 10% des 11-64 ans ne se déplacent pas un jour donné de semaine contre une personne sur 4 chez les 65 ans et plus.
- A partir de 75 ans et plus, les seniors touchés davantage par les conséquences du vieillissement d’ordre physique, sensoriel ou cognitif, présentent une rupture nette dans leurs comportements de mobilité : mobilité en forte baisse, usage de la voiture en baisse, des déplacements plus courts et moins longs.
- La mobilité est davantage contrainte et indissociable de la voiture dans les zones les moins denses : lorsque l’autonomie motorisée disparaît ou diminue chez les seniors du fait de leurs incapacités à pouvoir conduire, il devient difficile de se déplacer (éloignement des services, mauvaise desserte en transport en commun,…).
- Des inégalités face à la mobilité pour les femmes et les petits revenus chez les seniors : les femmes seniors et les seniors les plus modestes se déplacent moins et sont moins motorisées.
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