6 avril 2018
Chantier sur une autoroute
L’analyse des prélèvements d’air effectués sur opérateur dans le cadre de chantiers, en présence d’amiante, s’effectue par microscopie électronique à transmission analytique (META). Cette méthode fait l’objet de deux normes principales. Leur compréhension est indispensable au décryptage des rapports d’analyse rendus par les laboratoires. Ce rapport présente ces normes ainsi que les grandeurs et calculs associés, il identifie l’origine de certains résultats erronés ou incohérents, et propose des retours d’expérience de gestionnaires.

Une meilleure connaissance de la méthode META

L’analyse des prélèvements d’air effectués sur opérateur, dans le cadre de chantiers d'infrastructures en présence d’amiante, s’effectue à l’heure actuelle dans les laboratoires, par microscopie électronique à transmission analytique (META). Son utilisation est justifiée par des impératifs directement liés à la nature de l’élément analysé : l'amiante, et des difficultés qui sont liées à la complexité de ce matériau.

Cette méthode fait l’objet de deux normes principales ( NF X43-050 et XP X43-269) qui font intervenir des grandeurs et des calculs, explicités dans une section du rapport. Leur compréhension est indispensable au décryptage des rapports d’analyse rendus par les laboratoires. La prise de conscience des multiples facteurs entrant en jeu dans le calcul et le résultat final permet également d’appréhender certaines des raisons qui peuvent amener à des résultats erronés ou incohérents. Ce rapport présente de nombreuses sources d’erreurs potentielles.

Enfin, il présente des cas concrets de mise en application, sous la forme d’un retour d’expérience de gestionnaires routiers.

 

Un groupe de travail sur l'amiante dans les chaussées

Couverture du rapport d'étudeDepuis 2012, le repérage des matériaux contenant de l'amiante est obligatoire dans le domaine routier. En 2013, suite à plusieurs opérations de repérage d'amiante dans les chaussées, des analyses ont identifié de l'amiante de type "actinolite" dans les granulats des enrobés (problématique amiante "naturel"). 

Le diagnostic préalable avant travaux nécessite des investigations et analyses lourds pour détecter les fibres d'amiante dans les chaussées existantes. La variabilité des résultats d'analyses en laboratoires amène une complexité supplémentaire, ce qui a un impact sur la programmation, la préparation et la réalisation des chantiers routiers. 

En 2015, le Cerema a donc lancé un groupe de travail portant sur l'amiante dans les chaussées. Ses missions sont:

  • contribuer à améliorer la connaissance de l'amiante dans les infrastructures de transport terrestre,
  • établir des protocoles fiables de mesures et de caractérisation de l'amiante dans l'air et sur matériaux,
  • construire un corpus technique viable à destination des maîtrises d'ouvrages pour la prise en compte du risque amiante lors des opérations sur chaussées et travaux connexes. 

Les travaux de ce groupe se sont progressivement étendus à d'autres domaines, tels l'amiante naturellement présent dans les granulats (y compris les bétons), les travaux en terrains amiantifères ainsi que l'amiante présent dans les ouvrages d'art (systèmes de peintures, coffrages perdus...)