Cet article fait partie du dossier : Un groupe collaboratif pour réfléchir aux quartiers de demain
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Cette communauté est aujourd'hui active sur la plateforme Expertises.Territoires avec des rendez-vous réguliers organisés pour présenter des projets d’aménagement, partager des retours d’expérience, et échanger sur des thématiques d’actualité.
L’aménagement des villes et des territoires concentre un grand nombre d’enjeux, dans un contexte où l’adaptation devient le maître mot pour les acteurs.
Comment concevoir la ville et les quartiers de demain ? Comment faire évoluer les pratiques ? Quels sont les leviers d’action pour des villes plus sobres, plus agréables, répondant aux objectifs de transition écologique et de qualité du cadre de vie ? Ces questions sont au cœur des échanges de la communauté Quartiers de demain.
Aujourd'hui, la communauté sur Expertises.territoires réunit près de 250 membres.
Les Cafés Croissants Quartiers
Après 7 présentations en 2021, 9 CCQ ont été organisés en 2022 avec des témoignages d’aménageurs et de collectivités qui sont venus présenter des projets dans des contextes très différents (du rural au projet métropolitain) partout en France.
Les opérations présentées ont, chacune à leur manière et à leur échelle, permis d’illustrer les enjeux de la ville de demain ainsi que les réponses opérationnelles ou les pistes de solutions élaborées. Ces enjeux peuvent être regroupés ainsi :
- Des quartiers plus résilients, en prenant en compte cet aspect dès la conception des projets, et en intégrant les espaces publics dans la réflexion.
- Davantage de place pour la nature
- Une place pour l’innovation, avec un fort enjeu d’évaluation et d’amélioration des projets.
- La concertation de plus en plus présente à toutes les phases des projets, sous différentes formes (concertation lors des réflexions amont, accompagnement de projets portés par les habitants, habitat participatif...), et une gouvernance qui implique l’ensemble des acteurs.
Une vidéo synthétique permet un aperçu des projets et des dires des acteurs impliqués (élus, services techniques, concepteurs...):
Les Cafés Croissants se poursuivent en 2023 avec déjà 6 RDV organisés depuis le début d'année.
N’hésitez pas nous contacter si vous souhaitez venir partager vos projets et expériences!
Les ateliers débat
L’année 2022 a aussi été rythmée par deux ateliers débat, des rendez-vous qui permettent de réfléchir collectivement à une problématique d’actualité concernant l’aménagement opérationnel, et d’échanger sur les innovations et solutions possibles pour y répondre.
Un 1er atelier débat : Comment rendre la densité désirable
En mars, un premier atelier s’est interrogé sur la densité.
Avec l'objectif de zéro artificialisation nette, la question de la densité revient sur le devant de la scène alors même qu'elle a fait l'objet de nombreux débats et a eu mauvaise presse durant la crise du Covid. Va-t-on devoir construire plus dense ? Où construire cette densité ? Comment construire plus dense ? Comment la rendre désirable ? Quelles différences entre les métropoles et les territoires périurbains ou ruraux ? Une cinquantaine de participants aux profils variés sont venus échanger avec les intervenants autour de ces questions.
Rafaella Fournier de la direction Ile de France du Cerema a présenté une synthèse des dernières études (sociologiques) sur la perception de la densité :
La parole a ensuite été donnée aux territoires avec d’un côté Robert Lafite, adjoint au maire de Roncherolles sur le Vivier et de l’autre Hervé Saillet, Directeur Adjoint du CAUE des Yvelines qui sont venus témoigner sur des retours d'expériences concrets d'aménagement de quartiers denses dans des contextes variés en Ile-de-France et en Normandie.
Puis un temps créatif et de partage d’idées (avec l'utilisation de méthodes d'intelligence collective et d'outils numériques, comme pour chaque atelier débat) a permis les échanges entre les participants avec la méthode des chapeaux de Bono autour de 4 questionnements sur la densité:
1/ Chapeau noir (pessimisme) :
- Quels sont les risques de la densification ?
- Que peut-elle générer comme effets négatifs ?
- Quels sont les freins et les difficultés ?
2/ Chapeau jaune (optimisme) :
- Quels sont les avantages de la densification ?
- Quelles opportunités peut-elle générer sur notre territoire ?
- Qu’est-ce qui marche déjà bien ou qui pourrait fonctionner ?
3/ Chapeau rouge (émotion):
- Que ressentez-vous par rapport aux projets dit "denses" ?
- Quelle est votre sentiment sur l'avenir des opérations d'aménagement dans un contexte de crise sanitaire et climatique ?
4/ Chapeau vert (créativité):
- Que ressentez-vous par rapport aux projets dit "denses" ?
- Quelle est votre sentiment sur l'avenir des opérations d'aménagement dans un contexte de crise sanitaire et climatique ?
- Comment faire autrement ?
- Donnez toutes vos idées, même les plus farfelues sur ce qui pourrait contribuer à la densité!
L’atelier s’est terminé par le témoignage de Aura Hernandez, psychologue sociale chez Nunaat autour de la question: "Quels facteurs psychologiques seront déterminants pour une densification positivement vécue dans les quartiers et les villes de demain ?"
Retrouvez les enseignement de cet atelier dans un article du magazine TechniCités du mois de décembre 2022.
2ème atelier débat: Décarboner l'aménagement ! Enjeux et solutions.
En septembre, les échanges ont concerné la notion de "bas carbone". Cet atelier, mené en parallèle des travaux du ministère de l’Ecologie sur la feuille de route sur la décarbonation de l’aménagement a réuni 75 personnes. L’objectif était de repartir avec des éléments de définition du bas carbone à l’échelle de l’opération d’aménagement, de commencer à recenser les solutions et d’identifier les leviers d’actions et les sujets à approfondir.
De nombreuses pistes pour un aménagement bas carbone ont ainsi été proposées, avec un accent tout particulier sur la décarbonation des espaces publics, ainsi que la maîtrise de l’étalement urbain et des déplacements, ces derniers pouvant être optimisés avec la mixité des espaces et des services, et par la promotion des modes actifs ou des infrastructures de mobilité alternatives. Il a été également rappelé que l’adaptation des espaces publics et du bâti au changement climatique ne doit pas être oublié.
Les interventions de Florian Dupont pour ZEFCO "atelier de la ville en transition", de Morgane Colombert d’Efficacity qui a présenté l’outil UrbanPrint, de Valérie Potier du Cerema, de Jean Marie Quemener de la DGALN ainsi les les nombreux échanges avec les témoignages de concepteurs et de collectivités (D'ici La paysage, La Rochelle, EPASE, etc...) ont permis de retirer de forts enjeux et des leviers à toutes les étapes du projet. Des pistes de solutions ont également été proposées.
L’article de synthèse du Cerema permet de revenir sur les débats:
Les travaux ont permis d’alimenter les contributions du Cerema à la feuille de route qui a été rendue au ministre en mars 2023.
De nombreux sujets restent à approfondir, notamment autour de la mobilité ou des matériaux.
Ces deux sujets ont été prioritaires en 2022, où il a aussi été question de Zéro Artificialisation Nette, de mobilités décarbonées, de réduction des îlots de chaleur, des moyens pour le renouvellement urbain, de réversibilité et multifonctionnalité des bâtiments, d’urbanisme tactique…à travers les publications d'articles, de posts et de replays de vidéos.
Groupe de Travail Résilience/ Aménagement
En 2021, un premier groupe de travail s’était tenu a deux reprises autour d’une des thématiques plébiscitées par la communauté : la résilience des opérations d’aménagement.
Des temps d’échanges et de travail collectif autour de la définition, de retours d’expérience et des solutions par types de crises avaient fait l’objet d’une 1ère rencontre suivie par un atelier autour de la pandémie, où des étudiants de Gustave Eiffel avaient présenté leurs travaux sur les impacts de la crise covid pour l'aménagement des quartiers de demain, en analysant les projets en cours dans trois quartiers de l'est parisien.
En 2023, le Cerema relance un nouveau cycle de réflexion pour approfondir ce sujet en se concentrant sur 2 risques : la surchauffe et le risque inondation.
Face à l’aggravation des effets du changement climatique, à la raréfaction des ressources, à la multiplication des crises devenues plus fréquentes, plus intenses, plus interdépendantes, en quoi les opérations d’aménagement peuvent être des leviers pour renforcer la résilience à l’échelle des quartiers ?
Par exemple, dans le cas du risque inondation, le décret PPRI autorise les opérations en renouvellement urbain quelque soit l’aléa à condition que les opérations réduisent la vulnérabilité du territoire. Le secteur de l’aménagement présente son lot de défis et de leviers pour transformer notre cadre de vie, nos activités économiques et plus largement nos usages. Il s’agit d’interroger l’ensemble de la chaîne de valeur de l’aménagement et la grande diversité des parties prenantes touchées par cette nécessaire transition. Par où commencer face à la complexité des phénomènes en jeu, et face à la multiplicité des freins et solutions existantes ? Comment s’assurer de générer des impacts positifs et éviter la mal-adaptation ?
La Boussole de la Résilience, développée par le Cerema, offre un cadre de réflexion et d’action pour mieux comprendre la résilience, favoriser une compréhension systémique des aléas et des vulnérabilités et dessiner des modes d’actions résolument collectifs. Mais comment traduire ces ambitions à l’échelle d’une opération d’aménagement ? Comment s’assurer de générer des impacts positifs et éviter les mal-adaptations ? Dans quelle mesure la boussole peut-elle nous guider dans l’analyse des opérations d’aménagement à l’aune des défis actuels ?
Le lancement du groupe de travail a réuni 75 personnes le 24 mars et a permis de poser les bases d'une réflexion commune.
Contacts Cerema
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