Planification et stratégie pour la décarbonation du bâti
- MONDE - La stratégie des Nations Unies promet des réductions massives des émissions dans le secteur de la construction
- Éviter : Éviter la production de déchets grâce à une approche circulaire
- Changer : Passer à des matériaux de construction biosourcés renouvelables, éthiques et durables, notamment le bois, le bambou et la biomasse. Le passage à des matériaux biosourcés durablement gérés pourrait entraîner des économies d’émissions cumulées allant jusqu’à 40 pour cent dans le secteur d’ici 2050 dans de nombreuses régions. Cependant, un soutien politique et financier accru est nécessaire pour garantir l’adoption généralisée de ces matériaux.
- Améliorer : Améliorer la décarbonation des matériaux conventionnels ne pouvant être remplacés.
Dans le rapport publié le 12 septembre dernier et intitulé "Matériaux de construction et climat : Construire un nouvel avenir" les auteurs traitent également de la question des surfaces végétalisées - toits verts, façades, assemblages muraux intérieurs - afin de réduire les émissions de carbone dans les villes, de refroidir les bâtiments, d'accroître la biodiversité urbaine, et plus encore.
Le rapport est consultable sur le site des Nations Unies.
- EUROPE - Un classement des pays européens en fonction de leur utilisation du bois dans les logements
Des chercheurs irlandais et suédois ont publié en mars 2023 dans la revue "Sustainable Cities and Society" un inventaire du marché du bois de construction pour le bâtiment résidentiel en Europe. La matrice du Boston Consulting Group (BCG) a été utilisée pour classer, selon leur stade de développement du bois dans la construction, 30 pays européens (stades : introduction, développement, maturité, déclin). L’étude est focalisée sur l’utilisation du bois dans les logements neufs sans tenir compte des bâtiments non résidentiels (par exemple, bureaux, bâtiments sportifs), ni de la rénovation des bâtiments résidentiels.
Le résumé de l'article est disponible sur le site Forestopic.com, l'article en anglais est disponible sur la plateforme ScienceDirect.
- FRANCE - Vers une planification de la filière forêt-bois
France Stratégie a mené une réflexion autour de l'usage du bois comme « paramètre clé des politiques d’atténuation », lorsqu'il n'est pas employé comme combustible. Pour exploiter au mieux cette ressource prélevée en forêt, les auteurs proposent un modèle de planification de la filière, de la gestion forestière jusqu'aux différents emplois du bois (production de chaleur, matériau de construction ou encore emballage de produits.)
La note d'analyse est disponible sur le site de France Stratégie.
En complément, vous pouvez consulter l'enquête nationale de la construction bois 2022 publié par France Bois Forêt.
Des REX qui prennent de l'ampleur
Tour d'horizon de constructions récentes qui emmènent les matériaux biosourcés vers d'autres échelles (en hauteur comme en surface).
Un immeuble R+8 en béton de chanvre voit le jour à Boulogne |
À Clermont-Ferrand, le Centre sportif - 4000 m² en bois et paille |
North by Northwest Architectes a livré à l'été 2020 "le plus haut bâtiment d'Europe en béton de chanvre" à Boulogne-Billancourt, au sud-ouest de Paris.Surface : 803 m2 SDP - Coût : 1.723.000 € H.T. - Prix au m2 : 2.145 € H.T. Article dans Batiactu, 9 septembre 2023 |
Le 4 septembre 2023, le centre sportif conçu par l’agence clermontoise CRR Architecture pour la ville maître d’ouvrage, a ouvert ses portes.Surface : 4904 m2 SHON - Coût : 17,1 M€ Article dans Chroniques d'Architecture, 15 octobre 2023 |
77 logements biosourcés à Angers |
Bron - 82 logements au label "Bâtiment Biosourcé" niveau 2 |
Interview de Bouygues Immobilier sur le projet "Empreintes" de 77 logements sur la ZAC des Capucins à Angers. Isolation en fibre de bois, réutilisation des terres d'excavation en remplissage de parois.Aménageur ALTER, livraison prévue 2024. Interview sur Carbonezero - La Radio, 20 septembre 2023 |
Sur la ZAC Bron-Terraillon, la première pierre du projet "Racine carrée" a été posée le 25 septembre dernier pour une livraison prévue en 2025.Maîtrise d'ouvrage : Alliade Habitat ; Aménageur : Groupe SERL Article dans Le Journal du BTP, 9 octobre 2023 |
Quand la recherche en agronomie s'intéresse au bâtiment
Signe des temps, l'Inrae (l’institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) publie dans sa revue un dossier spécial consacré à l'usage de la biomasse dans le bâtiment.
L'institut passe en revue 9 matériaux biosourcés et leur conditions de mise en oeuvre mais aussi les critères de durabilité de ces matériaux. Ce dossier fait aussi le point sur les travaux en cours à l'Inrae pour estimer la ressource disponible pour un usage autre qu'alimentaire ou agronomique. L'amélioration de cette connaissance permettra de lever un frein important dans le recours, notamment à la paille.
Le dossier est disponible sur le site de l'Inrae.
Publication Cerema
Le Cerema vient de publier une étude sur les impacts écologiques et paysagers de l'introduction de Miscanthus dans le parc naturel régional de Lorraine.
Les chambres d’agriculture envisagent d’expérimenter la culture de Miscanthus sur le territoire du Parc naturel régional de Lorraine, en tant que culture à bas niveau d’impacts (protection de la ressource en eau), en remplacement du Maïs. Le Miscanthus présente un risque d’invasivité et peut occasionner d’autres impacts écologiques relatés dans la bibliographie. Par ailleurs, il peut avoir une incidence sur le paysage car c’est une plante de grande taille, dont la culture est pérenne. Le PNR de Lorraine a donc souhaité évaluer ces risques et impacts potentiels, et définir des zones de sensibilités liées à l’implantation de cette culture sur son territoire. Ce rapport fournit une synthèse des connaissances actuelles sur les risques et impacts écologiques et paysagers liés à l’implantation du Miscanthus. Puis, sur ces bases, il présente une analyse des sensibilités et impacts potentiels sur un périmètre d’étude concerné par des projets d’expérimentation de la culture : le bassin versant du Rupt de Mad. Enfin, il propose des recommandations à prendre pour l’implantation de cette culture, en intégrant les enjeux écologiques actuels notamment ceux liés aux changements climatiques.