7 décembre 2015
route inondée
Pixabay
Le séminaire « Adaptation des infrastructures et réseaux de transport au changement climatique », organisé par la DGITM avec l’appui du CF-AIPCR et du Cerema s’est déroulé le 13 novembre 2015 à Champs-sur-Marne, à quelques jours de la COP 21.

L’objectif de ce séminaire était de réunir les gestionnaires, opérateurs de transport, maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrages français pour partager les réflexions sur les techniques et méthodologies d’adaptation des infrastructures de transport de biens et de personnes – en particulier, les infrastructures du réseau routier – aux futures conditions climatiques standards et extrêmes, de l’échelle des infrastructures à celle des territoires.

Lors de l’ouverture conjointe de la DGITM (André Leuxe) et du CF-AIPCR (Gérard Vallat), l’importance de se préparer au changement climatique, pour éviter des coûts et des dommages supérieurs à l’effort d’adaptation, a été mise en avant.

La première séquence du séminaire était dédiée à l’adaptation au changement climatique. Lors de cette séquence, l’intervention de Météo France (Ludovic Bouilloud) a permis de présenter les principes de la projection climatique, les grandes tendances d’évolution en France, des outils d’accès aux données climatiques : Drias et ClimatHD, ainsi que des travaux relatifs à l’impact du changement climatique sur les routes. Le Cerema (Véronique Berche, Marie Colin) a ensuite exposé les résultats d’un travail d’identification de référentiels de conception, d’entretien et d’exploitation des infrastructures de transport de tous types à adapter au changement climatique, ainsi que les projections nécessaires à leur adaptation. Ce travail a été réalisé dans le cadre de l’action 1 du PNACC, volet « infrastructures et systèmes de transport ». Enfin, un travail de recherche sur l’adaptation des chaussées lors des périodes estivales et hivernales a été présenté par l’IFSTTAR (Ferhat Hammoum).

La seconde séquence du séminaire était consacrée à l’analyse de risque et à l’adaptation des infrastructures et réseaux de transport aux événements extrêmes. La DIR Méditerranée (Jean-Michel Palette) a souligné la nécessité de s’adapter, en s’appuyant sur des exemples d’impacts dus à des événements climatiques extrêmes survenus sur son réseau. Le Cerema (Marie Colin, François Combes) a ensuite exposé une méthodologie d’analyse des événements climatiques extrêmes du changement climatique encourus par les réseaux de transport. Cette méthodologie est développée dans le cadre de l’action 3 du volet « infrastructures et systèmes de transport » du PNACC. Ce travail s’appuie notamment sur la réalisation d’analyses de test, dont deux ont été présentées lors de ce séminaire : une analyse de vulnérabilité de transport fluvial « Axe Seine Chatou-Bougival », réalisée par le Cerema et VNF (Christine Bourbon, Claire Marcotte), ainsi qu’une analyse de risque multimodale en milieu urbain « Nancy-Brabois » (Jennifer Amourette) réalisée par le Cerema en Lorraine.

Lors de cette séquence, une boîte à outils d’analyse de risque face aux événements extrêmes du changement climatique développée par Egis (Yves Ennesser) a été présentée. Egis s’est également penché sur l’analyse de l’impact d’une inondation sur différents réseaux de transport : transport de personnes, d’énergie, etc., en prenant en compte les interactions entre ces réseaux (Marie Toubin). À plus large échelle, l’IAU (Ludovic Faytre) a montré les résultats d’une évaluation de la vulnérabilité des réseaux de transport d’électricité, routiers et ferrés de la région parisienne face aux inondations. Cette étude s’est appuyée entre autres sur l’analyse des enjeux humains et économiques de la région.

La dernière séquence du séminaire a porté sur les enjeux économiques des impacts du changement climatique sur les territoires. Tout d’abord, l’Université Catholique de Louvain-Mons (Michel Beuthe) a présenté une étude portant sur l’impact d’évolutions climatiques sur les parts modales des transports de marchandises (ferrés, fluviaux et routiers) le long du Rhin et du Danube. Par ailleurs, plusieurs outils de financement des mesures d’adaptation ont été décrits par I4CE (Alexia Leseur).

Enfin, un tour d’horizon des travaux internationaux et des perspectives pour l’adaptation des infrastructures et réseaux de transport a été réalisé, avec les présentations suivantes :

  • un rapport publié par l’Agence Européenne de l’Environnement, portant sur les stratégies et mesures d’adaptation principalement en Europe (Agence Européenne de l’Environnement/Université Technique de Madrid : Angel Aparicio) ;
  • un état de l’art de la CEE ONU sur la thématique du séminaire (DGITM : André Leuxe) ;
  • des travaux de l’AIPCR portant sur les questions d’adaptation et d’atténuation dans le domaine des transports routiers (Robin Sébille) ;
  • un retour sur le PNACC 2011-2015, et notamment sur les travaux relatifs au volet « infrastructures et systèmes de transport », ainsi qu’une présentation de l’AIPCN (CGEDD : Geoffroy Caude).

Le séminaire a été clôturé par l’intervention de la DGITM (Christine Bouchet), qui a rappelé le contexte des travaux d’adaptation, fait un bilan des enseignements tirés du séminaire et de l’état des travaux du PNACC et enfin, proposé des pistes pour la poursuite des travaux.

Vous retrouverez l’ensemble des présentations faites lors de ce séminaire en annexe.

 

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