Le premier Sommet International de l'Innovation en Villes Médianes (SIIViM) qui s'est tenu à Nevers du 8 au 10 novembre 2018 avait vocation à démontrer tout le potentiel d'innovation des villes médianes. Le pari de Nevers agglomération est réussi, puisque ce sont plus de 1000 professionnels et 96 conférenciers, en provenance de 11 pays différents, qui se sont donné rendez-vous dans la ville bourguignonne.
Florent Boithias, Directeur de projets au Cerema, était invité à intervenir pour apporter un éclairage sur la question de la gouvernance de l'innovation par les collectivités, avec un zoom plus spécifique sur la gouvernance des multiples données générées par les nouveaux services numériques. En effet, outre la protection des données personnelles des citoyens, les collectivités doivent être garantes de l'égalité des chances face au numérique, qui ne doit pas exclure.
Mais elles doivent aussi être vigilantes vis-à-vis de leur souveraineté territoriale : les grandes plateformes du web ont aujourd'hui plus d'informations sur les habitants d'un territoire que la collectivité, et influent sur leur comportement en dehors de toute régulation démocratique. Dès lors, l'action publique doit être pensée en partenariat avec ces acteurs, pour continuer de promouvoir l'intérêt général dans un environnement complexifié.
"La ville intelligente doit être au service de l'humain et de la planète"
La conférence a été interrompue par une intervention du secrétaire d'Etat au numérique Mounir Mahjoubi, en visite au salon à l'invitation du maire de Nevers Denis Thuriot. Il a rappelé que la smart city ne sera utile que si elle démontre les économies qu'elle génère, le gain de temps qu'elle offre au quotidien, l'économie de ressources qu'elle permet, en bref, le service offert au citoyen et à la planète.
Le Cerema, évaluateur de l'impact de la smart city sur les citoyens et le développement durable
C'est le sens de l'action du Cerema au service des villes et des territoires intelligents. Tiers de confiance et expert public, le Cerema accompagne en effet les collectivités pour :
- Sensibiliser aux impacts du numérique pour les territoires ;
- Rappeler les fondamentaux méthodologiques à même de garantir le succès des projets sur le long terme : participations citoyenne, gouvernance territoriale, etc. ;
- Développer des innovations avec les industriels et évaluer le service rendu aux citoyens et leur impact au sens du développement durable.
Le secrétaire d'Etat a également rappelé l'enjeu de la revitalisation du commerce en centre-ville dans les villes médianes, pour lequel le numérique peut offrir des opportunités. C'est un sujet qui sera traité lors des premiers ateliers Villes et territoires intelligents le 27 novembre à Lyon.