L’île Seguin se situe sur la Seine à Boulogne- Billancourt dans les Hauts-de-Seine (92) et hébergeait anciennement les usines Renault dont les bâtiments ont été démolis. L’île est actuellement reliée aux berges de Seine par 3 ponts : les ponts Daydé et Renault du côté de Boulogne-Billancourt et le pont Seibert du côté de Meudon et Sèvres.
Un projet d’aménagement de l’ensemble de l’île Seguin incluant la passerelle a été développé par les Ateliers Jean Nouvel (AJN) pour la SAEM Val de Seine. Sur la pointe aval de l’île, le CG 92 réalise un projet de Cité Musicale dans le cadre d’un PPP avec le groupement Tempo. Ce projet comprendra à terme des salles de concerts, de répétitions et, en périphéries nord et sud, des coursives de circulation sur le socle ceinturant l’île.
Le parvis de l’île sera accessible, en sus des ponts existants, par deux nouvelles passerelles :
la passerelle Nord reliant l’île à Boulogne et la gare du pont de Sèvres du Grand Paris
la passerelle Sud reliant l’île à Sèvres, objet du marché de contrôles extérieurs remporté par le Cerema Ile-de-France pour les lots béton et anti-corrosion.
Les appuis de la passerelle sont des murs de soutènement en béton armé fondés sur des pieux forés d’environ 23 m de longueur.
Le tablier de la passerelle est une structure métallique en U de 96 m de portée. Les poutres principales sont des caissons latéraux fermés de 2 m de hauteur, reliés en partie inférieure par un platelage orthotrope portant les circulations des piétons et cycles.
Dans le cadre de cette opération, le Cerema Ile-de-France a réalisé en 2015 l’essentiel des contrôles extérieurs relatifs au matériau béton, en partenariat avec le Cerema/Laboratoire Eco-Matériaux sur les aspects de durabilité, et le Cerema/Laboratoire de Lyon sur la problématique du béton de culée soumis au gel et aux sels de déverglaçage (essais L-barre et d’écaillage).
Le Cerema IdF a aussi participé aux épreuves de convenance préalables sur l’ensemble des bétons de ce chantier (semelles, culées et pieux) et à des contrôles lors de la mise en œuvre pour mesurer les propriétés du béton frais (maintien de la consistance dans le temps et teneur en air pour les bétons soumis au gel) ainsi que la résistance à la compression du béton durci prélevé en centrale ou sur chantier.
Les contrôles du lot anti-corrosion se sont poursuivis jusqu'en 2016 pour la fin des opérations en usine, puis sur site pour l’application de la dernière couche après assemblage des tronçons.
Contact : Jean Renault