Présentation de René-Emmanuel Datondji
René est chanteur-ténor, ceinture noire de Judo, et jeune ingénieur en systèmes embarqués. Animé d’une grande passion pour l’innovation en sécurité routière, il a intégré le Cerema Normandie-Centre en Octobre 2014, pour réaliser son projet de doctorat.
René se spécialise en vision par ordinateur pour les systèmes de transports intelligents. Il réalise un dispositif de stéréovision-360° visant à examiner et comprendre les dysfonctionnements dans les intersections interurbaines. René a ainsi développé des algorithmes capables d’analyser les vidéos enregistrées, pour estimer les trajectoires de véhicules en 3D. Ces trajectoires peuvent alors être étudiées pour analyser le comportement des usagers.
Présentation s travaux de thèse de René-Emmanuel Datondji
Diagnostic d’Intersections Routières par Vision Omnidirectionnelle :
Depuis plusieurs années la mortalité aux intersections interurbaines ne cesse d’augmenter. Face à ce constat alarmant d’insécurité, les gestionnaires routiers expriment le besoin de disposer d’outils et de méthodes pour détecter, diagnostiquer, évaluer et hiérarchiser les intersections en fonction du niveau de danger. La compréhension des dysfonctionnements est alors primordiale pour proposer des aménagements préventifs sans attendre la survenue d’accidents dramatiques.
Cette thèse a pour objectif principal de développer un outil innovant, non-intrusif, d’analyse du trafic dans les carrefours interurbains, en vue d’identifier les dysfonctionnements. Le dispositif imaginé est composé de deux caméras à vision 360° qui sont installées aux angles du carrefour. Les caméras sont alors connectées par Wifi à un ordinateur, sur lequel s’effectuent les enregistrements pour des traitements informatiques a posteriori. La configuration choisie correspond à un système de stéréovision atypique, puisque les caméras offrent une perception multi-vue unique et permettent d’observer le trafic sur toutes les voies.
Mais dans ce contexte d’installation, les caméras se trouvent très éloignées, espacées parfois de plus de 20m. Ainsi, le défi scientifique majeur a été d’imaginer un modèle afin d’exploiter simultanément les images acquises par les caméras. En effet, les deux caméras doivent être utilisées, comme les yeux chez l’homme, afin d’estimer les trajectoires 3D des véhicules qui circulent et par conséquent leurs vitesses.