Suite aux violents épisodes pluvieux du dimanche 10 juin 2018, un effondrement de la chaussée de la RN157 a été constaté au niveau d’un ouvrage hydraulique, à Torcé (35) près de Vitré.
La neutralisation des voies dans le sens Rennes Paris est aussitôt décidée et un basculement de chaussées est effectué réduisant cet axe de circulation très important (40 000 véhicules/jours) en route bidirectionnelle. L’importante pluviométrie (180 mm en 3 jours) a provoqué l’effondrement d’une buse métallique de faible diamètre et généré un vide sous la chaussée de près de 40 m³.
3 jours après l’évènement, la retenue d’eau générée par le remblai de la RN 157 atteignait encore plus d’un kilomètre de long et 5 m de différence de hauteur d’eau entre l’amont et l’aval de l’ouvrage hydraulique.
La Direction interdépartementale des routes Ouest a sollicité le Département Laboratoire de Saint-Brieuc du Cerema Ouest afin d’effectuer une expertise de l’effondrement et définir les mesures conservatoire à prendre immédiatement.
Compte-tenu que la structure de la chaussée risquait de masquer d’autres vides importants (structure grave bitume sur grave ciment), des sondages géotechniques ont été effectués moins de 48 h après la survenance du sinistre.
Ces sondages n’ayant rencontré aucun vide et le suivi topographique montrant une stabilisation des déformations, des travaux de restructuration de la chaussée en terre-plein central et en bande d’arrêt d’urgence sont décidés puis entrepris de nuit afin d’augmenter les capacités des voies encore en circulation. La mise en œuvre d’inclusion rigides sous la voie rapide vers Paris est aussi entreprise afin de renforcer le corps de remblai au-dessus de la buse effondrée.
Ces travaux, réalisés en procédure d’urgence, ont permis de ré-ouvrir la RN 157 en 2x2 voies le 12 juillet, juste à temps pour le premier grand week-end de départs en vacances. Malgré un dévoiement et des voies rétrécies, aucun ralentissement notable n’a été relevé ces jours là au contraire des jours précédents.
Les prochains travaux ont consisté à percer 2 autre buses hydrauliques sous le remblai de la route nationale, car celle existante, trop endommagée sera comblée et abandonnée. Après une campagne d’injection permettant de neutraliser les derniers vides existants dans le remblai, celui-ci sera repris puis la chaussée refaite.