30 mars 2018
Modélisation
Est-ce qu’un recueil de données GSM est en capacité d’apporter des données de qualité satisfaisante et comparables à celles obtenues par une enquête terrain ? Pour répondre à cette question, le Cerema a expérimenté une exploitation des données de localisation issues de la téléphonie mobile sur la route départementale n°820 à Saint-Marcel-lès-Annonay.

Limite de mise en oeuvre des enquêtes de déplacement effectuées sur le terrain

Sur certains territoires, les enquêtes de déplacement effectuées sur le terrain arrivent à leur limite de mise en œuvre en raison des situations d’insécurité pour les enquêteurs et pour les usagers, mais également des problèmes de congestion de trafic générés.

En effet, l’interview des automobilistes aux barrières de péage n’est désormais plus possible, notamment en raison des couloirs de "Télépéage 30 km/h", où les conducteurs ne marquent plus d’arrêt, mais aussi à cause du manque d’espace pour positionner les enquêteurs en position de sécurité à l’écart des flux de véhicules.

Par ailleurs, les gestionnaires n’autorisent plus les prestataires à interroger les usagers ou à distribuer des questionnaires pour ne pas porter atteinte à l’offre de service.

Pour ces raisons, le Cerema Cnetre-Est se tourne aujourd’hui vers les nouvelles technologies et expérimente d’autres types de recueil avec notamment l’exploitation des données de téléphonie mobile.

Les nouvelles technologies peuvent-elles remplacer les enquêtes terrain ?

Une campagne d’enquête a été réalisée en mai 2016 avec la mise en œuvre en simultané du protocole classique sur le terrain et du protocole numérique sur données GSM auprès des usagers de la route départementale n°820 à Saint-Marcel-lès-Annonay dans le département de l’Ardèche.

A la suite du recueil de données, une analyse comparative des résultats des deux méthodes a été conduite. L’objectif était de comparer les matrices "origine-destination" des personnes obtenues grâce aux deux méthodes et de s’assurer que les reconstitutions de la structure du trafic sont comparables à la marge d’erreur prêt.

L’analyse comparative a montré qu’un recueil de données GSM est en capacité d’apporter des données de qualité satisfaisante et comparables à celles obtenues par une enquête terrain.

Cette expérimentation ouvre la voie pour la définition de nouveaux protocoles et la mise en œuvre de recueils de données GSM dans le cadre des futurs enquêtes routières, et plus particulièrement pour l’enquête cordon organisée en 2018 sur l’agglomération transfrontalière franco-valdo-genevoise.

Les communications a venir

Ces travaux feront l’objet d’une communication durant les évènements suivants :