Cet article fait partie du dossier : Action Cœur de Ville : l'implication du Cerema
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La concentration des emplois dans les métropoles, l’étalement urbain, l’accroissement des besoins de mobilité qui en découlent ou encore l’évolution de l’appareil commercial sont autant de facteurs qui ont contribué à la dévitalisation de nombreux centres-bourgs. En favorisant la mobilité de tous, en encourageant la diversité des usages et en permettant aussi de recréer lien social et convivialité, l’espace public s’affirme comme le support privilégié des projets visant à redynamiser les centre-bourgs.
Cette journée d’échanges a réuni près de 70 personnes sur Aix en Provence et Montpellier en visio-conférence : élus, techniciens de collectivités, bureaux d’études privés et représentants de diverses institutions telles que CAUE (Conseils d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement), Cerema, agences d’urbanisme et services déconcentrés de l’État.
Elle a mis en exergue un panorama de démarches partenariales aux contextes, enjeux et modes de portage très divers, mais aussi des outils mobilisables comme les guides ou offres de service du Cerema pour accompagner les collectivités dans leurs projets.
Des « facilitateurs » de projets au plus près des territoires
La question de la revitalisation des centres-bourgs est une problématique très transversale pour laquelle les élus peuvent avoir de nombreux points d’entrées, sans forcément les mettre directement en relation : la rénovation de l’habitat et la mise en valeur patrimoniale, l’aménagement des voiries, des espaces publics et du stationnement, le maintien de petits commerces ou le développement de services à la personne …
Il est donc nécessaire que les élus qui portent ces projets puissent s'appuyer sur des partenaires locaux spécialisés dans différents domaines, en prise avec les territoires et à même de pouvoir les accompagner dans leurs réflexions et projets, sans pour autant leur proposer des solutions « toutes faites » (urbanistes, ingénieurs, architectes…).
La matinée de cette journée a été consacrée à la présentation de projets élaborés par des collectivités avec l’aide de partenaires qui ont pu à la fois expliciter leurs rôles dans ces démarches d’émergence de réflexions, mais aussi des exemples de réalisations plus précis, avec la participation des élus concernés.
Une « Formation-Action » animée par le Cerema pour définir un schéma de référence de circulation à Florac Trois Rivières (48)
Confrontée à des espaces publics peu qualitatifs et peu fonctionnels (car notamment envahis par la voiture), cette commune de 2000 habitants, située dans le département de la Lozère, a souhaité engager une réflexion pour revaloriser son centre-bourg, en associant aux productions d’un bureau d’études, habitants, acteurs locaux, municipalité et experts.
Le Cerema a accompagné élus et techniciens de la commune dans la phase préalable de définition d’un nouveau plan de référence sur ses espaces publics et voiries (circulation, stationnement, places…), dans le cadre d’une démarche dite de « Formation / Action ».
Alternant apports méthodologiques (volet formation), visites commentées et ateliers de travail, cette démarche a permis à la fois de faire émerger un pré-diagnostic puis des mesures envisageables, mais aussi de contribuer à la formation des agents de la commune au partage des voiries et espaces publics urbains.
Soulignant le rôle bénéfique de cette approche pour structurer l’ensemble des enjeux à intégrer à une réflexion préalable sur les espaces publics, impliquer les acteurs clés et produire un minimum de consensus avant de lancer une étude plus précise d’aménagement, Valérie Thésée-Fuscien (Cerema) a présenté un guide méthodologique qui donne les clés et outils nécessaire à la mise en œuvre de cette démarche.
L’Agence d’Urbanisme du Pays d’Aix (AUPA) : l’exemple de Vinon sur Verdon (04)
C'est un partenariat sur le long terme qui s'est établi entre l'Agence d'Urbanisme du Pays d'Aix (AUPA) et la commune de Vinon-sur-Verdon. Patrick Garibbo (AUPA) nous a expliqué comment cette collaboration, initiée dès 2008 avec l'adhésion de la commune pour travailler à la révision de son POS en PLU, s'est depuis poursuivie par une réflexion plus globale sur l'élaboration d'un véritable projet communal.
Depuis, l'agence a accompagné la commune dans les études de plusieurs projets, liés par exemple au réaménagement des berges du Verdon, ou encore à la réponse à un appel à projet lancé par la Région et la Fondation du patrimoine pour la réalisation d'un parcours touristique et la mise en valeur des abords d'un lavoir et d'une chapelle.
Le projet le plus structurant est sans aucun doute, selon le maire Claude Cheilan, celui concernant le réaménagement de la place centrale, lieu emblématique et chargé d'histoire, tant son rôle est essentiel pour le fonctionnement et la vitalité du bourg. Cet espace aux équipements hétérogènes accueille aujourd'hui une grande diversité d'usages (jeu de boules, marché hebdomadaire, festivité… et stationnement omniprésent!) sans pour autant offrir les conditions satisfaisantes de confort et de qualité d'usage que les habitants seraient en droit d'attendre. Les réflexions et diagnostics de l'AUPA ont conduit la commune à consulter pour la définition du programme opérationnel. Les premières études de faisabilité ont été réalisées en 2018.
Le CAUE, facilitateur de projets : Exemples de collaborations avec des communes de l’Hérault pour requalifier les centres-bourgs
Représentant le Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement de l'Hérault (CAUE34), Sylvaine Glaizol a expliqué le type de missions que son établissement exerce auprès des collectivités. Celles-ci sont de l'ordre du conseil aux décideurs publics et de l'aide à la décision : il s'agit principalement de les aider dans l’expression de leur commande et la formulation de leurs besoins pour mieux définir la mission de maîtrise d’oeuvre, les moyens, les compétences… qui leur permettront de construire un projet pour une meilleure qualité du cadre de vie. La présentation a été illustrée par de nombreux exemples d'interventions auprès de plusieurs communes de l'Hérault, dont celui de la commune de Lauret.
Mme Glaizol a également évoqué les « Ateliers des territoires du CAUE 34 », qui permettent de favoriser l’échange entre élus et professionnels de l’aménagement, ainsi que le rôle de centre de ressources joué par son établissement, qui se matérialise notamment au travers de la publication d'ouvrages, de la réalisation d'expositions ou encore de la mise en place d'un observatoire d'opérations « références » consultable en ligne.
Un outil pour la conception de l’aménagement urbain en milieu rural : un concours d'idée pour Castellane (04)
Située dans le département des Alpes de Haute-Provence, la commune de Castellane est l'un des 54 lauréats de l'appel à manifestation d'intérêt « Centres-bourgs ». C'est une cité historique au patrimoine riche et au cadre paysager exceptionnel, qui voit ainsi sa population décupler lors de la haute saison touristique. Cette forte attractivité possède sa contre-partie : les espaces publics du centre-bourg sont soumis à la pression constante exercée par l'usage automobile (circulation, stationnement) et ne présentent que peu d'attrait pour les piétons.
Raphaël Chalandre (DDT04) a expliqué comment la DDT04 a accompagné la commune dans la réalisation d'un diagnostic, préalable à l'élaboration d'un programme visant à la requalification du centre-bourg. Le choix du maître d’œuvre s'est concrétisé à l'issue d'un concours d'idée : il a été demandé à chaque candidat de réaliser un exposé graphique de son parti d'aménagement devant une commission réunie « en jury ». Chaque trait a été commenté et a ainsi participé à la construction « en live » d'un projet plus facile à appréhender et à comprendre. Le parti d'aménagement retenu a ensuite été approfondi dans le cadre d’un véritable dialogue avec le comité de pilotage,animé par la DDT04, ce qui a permis d'affiner le projet, en prenant en compte de la réalité des coûts par rapport aux moyens mobilisables, et en fonction des réalités locales.
Le projet retenu devrait permettre de prioriser à nouveau le piéton, grâce à un important travail sur un schéma de circulation modulable en fonction de la saisonnalité, et de requalifier les espaces publics en réduisant notamment l'impact du stationnement au profit d'une mise en valeur du Verdon et de ses berges ainsi que du patrimoine végétal.
La qualité et les performances de l’espace public au service de la revitalisation
L'après-midi a été consacrée à de nouveaux exemples de projets conduits par les collectivités venant illustrer de manière concrète comment les espaces publics, en proposant à l'usager des niveaux de confort, de service ou de performances environnementales plus élevés, ont pu largement contribuer à la réussite de projets.
Un écoquartier pour prolonger le noyau villageois historique de Volonne (04) : la démarche Ecoquartier comme déclencheur de la revitalisation du centre bourg
Emilie Perret (Cerema) a présenté la démarche nationale EcoQuartier et la grille qui lui est associée. Cette grille, véritable feuille de route, permet de questionner le projet sur toutes les thématiques qui le fondent. En cela, la démarche EcoQuartier induit inévitablement une réflexion privilégiée sur la question des espaces publics, tant sur leurs typologies que sur leurs usages, les acteurs à mobiliser ou encore le lien avec l’environnement urbain.
Madame Cosserat, maire de Volonne, est venue témoigner de l’expérience de sa commune dont le projet « Centre bourg » a été labellisé EcoQuartier étape 2 en 2017. Elle a notamment souligné en quoi la démarche EcoQuartier avait contribué à la diversité et à la richesse des espaces publics du projet de Volonne. La place de l’enfance, l’aire de jeux, les jardins partagés ou encore le maillage piéton constituent les nouveaux espaces publics du projet, vecteurs de vie de quartier. Ils ont été pensés avec les habitants et les écoliers pour une meilleure adéquation avec leurs besoins d’une part et un meilleur respect des lieux réaménagés d’autre part.
L'exemple de Volonne a ainsi pu montrer qu'il était possible pour une petite commune, connaissant une situation financière des plus précaires (placée en réseau d'alerte en 2013), de mener un projet ambitieux, dont la réussite est aujourd'hui actée avec notamment l'ouverture de la crèche et la livraison d'une première tranche de logements qui ont tous déjà été attribués.
Des ouvrages et une offre de service du Cerema pour aider les porteurs de projets
Face à la diversité des problématiques abordées dans les projets de revitalisation des centres-bourgs, le Cerema s'attache à porter et produire une vision transversale de l’espace public.
Il développe également des contenus techniques relatifs à des domaines précis, qui se déclinent notamment à travers des ouvrages et des référentiels opérationnels (outils de diagnostic, méthodes de travail, guides…).
Fabrice Lopez (Cerema) a présenté plusieurs de ces publications, en expliquant à la fois les enjeux qu'elles recouvrent et le contexte dans lequel elles ont été élaborées :
Le guide "Espaces publics des centres bourgs, repères pour de belles réalisations" réalisé en partenariat avec l'AMF (2016), propose nombreux exemples d'aménagements qualitatifs, abordables et adaptés. L'accent est mis sur la valorisation de l'identité du territoire, et sur la nécessité de proposer des espaces publics agréables, organisés, polyvalents, sobres et écologiques.
Le recueil "Coeurs de villes et villages accessibles à tous" (2018) valorise les 23 projets lauréats d'un appel à réalisations lancé par la Délégation Ministérielle à l'Accessibilité (DMA) concernant des opérations d'aménagement de centre-bourg de villes de petite taille ou de villages, intéressantes tant sur le plan de l'accessibilité qu'au regard d'autres enjeux du développement durable. L'objectif n'était pas de compiler des « aménagements parfaits », mais bien de mettre en lumière des démarches globalement réussies et potentiellement reproductibles.
Le "Guide de la voirie urbaine" (2016) et l'ensemble des publications qui ont accompagné la mise en œuvre du Plan d'Action pour les Mobilités Actives (PAMA) proposent des éléments méthodologiques et des exemples visant à favoriser la prise en compte de tous les usagers sur l'espace public, y compris les plus vulnérables. Il s'agit de promouvoir la conception d'une voirie intégrant tous les enjeux en termes de déplacements, de cadre de vie et de sécurité, avec l'objectif de transformer ces voies circulées en rues habitées.
Un projet oenotouristique à Assignan (34) pour un cœur du village redynamisé et plus accessible
Assignan est une commune de petite taille (moins de 200 habitants), en secteur rural et relativement éloignée des grands pôles économiques de la région. Son activité est essentiellement tournée vers la viticulture, avec une attractivité touristique relativement limitée.
Né d'une initiative privée, un projet de concept touristique autour du vin, incluant notamment la création de commerces et de structures d'hébergement, représentait une réelle opportunité de réhabilitation d'un patrimoine bâti dégradé et de revitalisation du village. Il fallait pour cela mener, en parallèle du projet oenotouristique, une réflexion aboutie sur le réaménagement du centre bourg et la requalification de ses espaces publics.
Un scenario global d'aménagement a ainsi été élaboré sous la maîtrise d'ouvrage de la communauté de communes, avec l'aide du CAUE de l'Hérault. La première tranche (réalisée en 2014) concerne essentiellement la requalification de la place historique et des rues attenantes. L'esprit général du projet repose sur une redistribution de l'espace public au profit des piétons et au détriment des voitures, dans un esprit « zone de rencontre », sans création de trottoirs mais avec un traitement soigné des pieds de façades avec la création de petits caniveaux et de plantations intégrées.
Les propositions du CAUE34, décrites par Alain Pérez (CAUE34) et reprises par le maître d'oeuvre, ont permis de requalifier des espaces auparavant délaissés et peu attractifs, souvent utilisés pour du stationnement peu maîtrisé, et de les changer en placettes permettant une transition agréable et confortable entre les équipements créés dans le cadre du projet oenotouristique et les espaces publics du bourg.
Cet aménagement fait partie des 23 lauréats primés par la DMA dans le cadre du Recueil "Coeurs de villes et villages accessibles à tous". Une deuxième tranche d'aménagement est aujourd'hui à l'étude, toujours avec l'appui du CAUE34.
Donner plus de place aux modes actifs pour revaloriser le centre de Lunel-Viel (34)
Le territoire de la commune de Lunel-Viel est très contraint, coupé par des infrastructures d'ampleur telles que l'autoroute A9, la RN113 ou encore la LGV. Il en résulte une sur-occupation de l'espace public par l'automobile au détriment des autres modes, piétons et vélos ne se voyant offrir que des aménagements discontinus, peu sûrs et de piètre qualité. Cette prédominance de la voiture a joué un rôle dans la fermeture d'une école en centre-ville, les conditions de circulation et de stationnement liées à son fonctionnement ayant fortement dégradé l'attractivité du quartier, avec de fortes conséquences sur l'activité commerciale. Ce diagnostic a conduit l'équipe municipale à se doter, dès 2009, d'un plan de référence pour retravailler le maillage viaire de la commune, notamment en créant de nouvelles liaisons douces qui relient les différents équipements, et en redonnant plus de place aux piétons et aux cyclistes. Depuis, plus de 6 km de cheminements doux ont été créés, en variant les types d'aménagements pour les adapter à chaque contexte, de l'hyper-centre urbain aux quartiers pavillonnaires.
Certains aménagements, contraints par exemple par l’étroitesse particulière de certaines voies, peuvent être discutés sur leur conformité, vis-à-vis des préconisations techniques en vigueur. Mais les premiers effets sont plutôt positifs concernant l'appropriation et l'utilisation de ces voies douces par les habitants. Fabrice Fenoy, l'élu en charge du projet, a pointé du doigt les avantages à réaliser des aménagements même légers, ponctuels et donc peu couteux pour commencer à faire évoluer les mentalités, tout en regrettant dans le même temps la rigueur technique parfois difficile à respecter dans certains contextes des gestionnaires de voiries.
Conclusion
Sylvain Michelon (Cerema) a présenté une offre de service du Cerema pour accompagner plus concrètement les communes dans leurs réflexions et projets sur l’aménagement des espaces publics et voiries. Conçue à partir de la démarche qui a été mise en œuvre à Florac les Trois Rivières, cette offre de service se déroule en trois phases :
- un pré-diagnostic (à l’issue notamment de visites commentées et d’analyse terrain),
- un temps de formation, de présentations de focus thématiques ciblés (stationnement, plan de circulation, aménagements frugaux, nature en ville, éclairage…) et d’ateliers de travail, et
- un temps final d’élaboration de mesures ou scénarios envisageables, qui peuvent être traduites si besoin en cahier des charges pour une étude d’aménagement.
Une table ronde, animée par Pascal Vivier (Cerema) et réunissant les différents intervenants qui ont pu répondre aux nombreuses questions de l'auditoire, ainsi que les nombreux échanges des participants sur leurs expériences respectives ont mis en exergue plusieurs points saillants, au cours de cette journée :
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l’intérêt particulier, dans ces projets, d’adopter une démarche pluridisciplinaire mieux à même d’intégrer la pluralité des enjeux et des solutions envisageables sur les espaces publics, mais en la structurant autour d’un pilotage et d’une démarche participative bien définis
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la difficulté des élus à porter et obtenir une transition des comportements, qui peut passer par des projets ambitieux (un écoquartier…), mais aussi par un ensemble de petits aménagements peu spectaculaires, peu couteux et pas réservés aux grandes métropoles (stationnement, piste cyclable, reprise de trottoir ou d’arrêt de bus…) qui vont permettre de faire évoluer progressivement mentalités et comportements en matière de mobilité quotidienne
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le rôle bénéfique, dans la phase d’émergence d’une réflexion, d’un projet ou d’un plan d’actions, de partenaires capables d’animer cette démarche pluridisciplinaire, tout en apportant en parallèle de la connaissance thématique (que ce soit en matière d’urbanisme, d’aménagements, de mobilité, de développement économique…), sans orienter pour autant dès le début de la démarche la définition plus précise d’un projet
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le rôle de « clé de voute » du stationnement dans la diversification des usages des espaces publics. Le sujet cristallise en effet la difficulté à composer avec, d'un côté les besoins légitimes des résidents pour continuer à habiter et faire vivre leurs bourgs, et de l'autre les problématiques rencontrées par les décideurs dès lors qu'il s'agit de redistribuer l’espace public pour mieux faire cohabiter l'ensemble des usagers dans des espaces souvent très contraints. L’utilisation du foncier mutable susceptible d’accueillir des poches de stationnement bien localisés par rapport au centre-bourg comme des projets urbains apparait, de ce point de vue, d’autant plus stratégique dans ces projets.
Présentations
Dans le dossier Action Cœur de Ville : l'implication du Cerema