20 septembre 2018
Parc inondable de la Feyssine - Villeurbanne
Le Cerema se mobilise auprès des Directions Générales de la Prévention des Risques et de l’Aménagement, du Logement, et de la Nature, ainsi qu’auprès des collectivités locales pour construire des stratégies de territoire qui concilient les exigences de développement et de durabilité d’un territoire et la nécessaire adaptation aux risques naturels, miniers ou technologiques.

Une démarche pour les territoires exposés aux risques

A partir de multiples expériences (Atelier national "territoire en mutation exposés aux risques" Grand Prix d’Aménagement en Terrains Inondables Constructibles, "quartiers résilients aux inondations", etc.), le Cerema propose aujourd’hui une démarche équitable pour tous les territoires visant à dépasser les blocages entre acteurs du fait de manque de connaissance réciproque des objectifs, du vocabulaire et des outils des uns et des autres, ou de la multiplicité des échelles de réflexion et de projet.

L’enjeu est d’offrir aux collectivités la possibilité de construire des projets ambitieux sur des secteurs exposés à des risques, à condition que ces secteurs soient stratégiques pour le territoire et le projet adapté au contexte et aux aléas. L’enjeu est également d’offrir aux services déconcentrés de l’Etat un cadre plus sécurisant et plus homogène sur l’ensemble du territoire.

Cette démarche vise finalement à offrir un cadre permettant d’améliorer le dialogue entre les acteurs et le partage des responsabilités, afin de concilier les contraintes liées aux risques et concevoir des projets moins vulnérables et plus durables. Il s’agit finalement d’imaginer les modalités d’intégration des risques dans les différents modes d'aménagement, tout en permettant un développement économique et durable de territoires résilients.

 

Permettre un projet de territoire autour des territoires vulnérables

L’enjeu est de parvenir à réduire la vulnérabilité du territoire tout en accompagnant son développement (économique, résidentiel, touristique, etc.). Il s’agit donc de dégager des marges de manœuvre pour un urbanisme durable conciliant la politique du risque avec les autres politiques publiques. Si la réduction de vulnérabilité des territoires "habités" - habitat, activités économiques ou agriculture - exposés à un aléa doit être l'objectif, leur dévitalisation voire leur abandon ne peut pas être la solution. Ces marges peuvent être sociales (acceptation du risque, etc.), techniques ou financières (financement de la réduction de la vulnérabilité, etc.).

Ces territoires plus que tout autre doivent faire l'objet d'un projet de territoire ambitieux capable de coordonner les objectifs, les outils et les acteurs des politiques d'aménagement durable et de prévention des risques.