Face aux évolutions peu connues de la mobilité connectée, ce club avait pour objectif de transmettre quelques connaissances dans ce domaine (stratégie, expérimentations, innovations,…) et d’être un lieu d’échanges sur les modes de gestion de la route. A l’unanimité, les participants ont fait part de leur satisfaction et ont notamment souligné l’intérêt du club dans le partage des pratiques.
Stratégie nationale déploiement de la mobilité routière automatisée et connectée
Après un rappel de la différence entre la notion de connectivité et d’automatisation, Aymeric Audigé, ancien chef du pôle véhicules automatisés de la Direction Générale des Infrastructures, des Transports et des Mobilités (DGITM), a présenté la stratégie nationale pour le déploiement de la mobilité routière automatisée et connectée, avec notamment l’accompagnement des collectivités dans le transport public et l’obligation de capitalisation et d’accès aux données de la route d’ici 2027.
Exemples d’application
Après une présentation des enjeux de la route connectée, Guillaume Saint Pierre du Cerema Occitanie a illustré l’évolution de la route connectée par des exemples de services déjà déployés ou des expérimentations lancées dans ce domaine et les difficultés de mise en œuvre et de fiabilité de ces systèmes : services de sécurité routière (avertissement travaux, danger, ...), services de gestion de trafic (GLOSA, priorité de véhicules, information trafic/routage, …), la collecte de données.
Abdelmename Hedhli de l’Université de Gustave Eiffel a complété ces exemples avec notamment la définition essentielle du domaine d’emploi (ODD). L’ODD décrit, en fonction des performances d’un système automatisé donné, l’ensemble des caractéristiques de circulation et d’environnement pour lesquelles il est conçu pour fonctionner de façon automatisée. Il a illustré son discours de l’expérimentation de deux cas d’usage : l’insertion d’un véhicule sur une autoroute et le passage d’une zone de chantier.
Évolutions dans les équipements de la route
Frédéric Fere du SAR, représentant des Syndicats des Équipements de la Route, a présenté l’importance du marquage dans les systèmes de route connectée et automatisée et développé le processus de détection de celui-ci par l’intelligence artificielle.
L’après-midi du club s’est axé sur les échanges entre les gestionnaires de la route sur l’organisation opérationnelle de l’exploitation et l’entretien de la route.
Projet "Route 4.0"
David Farges, du département de la Corrèze, a présenté l’organisation du centre opérationnel routier de son département. Appelé "Route 4.0", cette plate-forme centralise les remontées de terrain afin d’optimiser et ordonnancer les interventions des équipes.
Au travers de plusieurs outils numériques et de nouveaux métiers (ordonnanceur, inspecteur domaine public, référent…), la plate- forme permet de répondre à plusieurs objectifs, notamment répondre aux sollicitations des acteurs de la route (usagers, élus, entreprises…), informer en temps réel (travaux, restriction, accident,…), avoir une vision globale de la gestion de la route, assurer une traçabilité et analyse des données, permettre une planification des tâches et dématérialiser les feuilles de travail.
Coopération avec l’opérateur "Waze"
Stéphane Bonnin, département des Deux-Sèvres, a exposé la coopération avec l’opérateur Waze, coopération souhaitée par les élus pour informer rapidement des conditions de circulation (chantiers, perturbations…). Après une intervention auprès de l’administrateur régional, le département a obtenu des droits d’édition de carte directement sur Waze Map Editor et une possibilité de transmission des données de l’inforoute du département vers Waze.
Par contre, des limites sont observées : notamment l’obligation de saisie manuelle de la cartographie (impossibilité de transmission de fichiers cartographiques), et l’impossibilité de saisie de restriction catégorielle (Waze n’est pas à destination des usagers de +3.5 t).
Actualités réglementaires et publications
Nathalie Demeurisse Soudeix du Cerema Sud-Ouest a présenté l’évolution de la réglementation en matière de sécurité routière et d’exploitation de la route, quelques expérimentations en cours, les dernières publications du Cerema et quelques événements à venir.
Avenir du club…
Pour conclure, l’avenir du club est abordé. Le club est, aujourd’hui, ouvert aux gestionnaires de la route des départements de la Nouvelle-Aquitaine et de l’Occitanie (DIR, régions, départements, métropoles, communautés de communes, grande agglomération…) et aux Observatoires de la sécurité routière. Philippe Michou du Cerema Occitanie rejoint Nathalie Demeurisse Soudeix du Cerema Sud-Ouest. Cependant, suite aux départs en retraite de Didier Metois, du département de la Dordogne et de Erick Contensou, du département de la Haute-Garonne, l’équipe d’animation du Club est dépourvue de membres représentant les gestionnaires de voiries.
Une sollicitation est donc lancée auprès des gestionnaires de la route, sachant que le travail représente le montage de deux clubs SER dans l’année avec en moyenne 4 à 5 réunions d’une à deux heures et le temps de recherche des participants. La gestion administrative est assurée par le Cerema. Les membres pourront faire part par le biais de l’évaluation du présent Club ou par retour de courriel de leur souhait d’intégrer l’équipe d’animation. Les membres sont interrogés également sur leur souhait d’organisation du club : périodicité, présentiel, distanciel, thèmes, lieux d’accueil… Afin de mettre à jour la liste des membres, il est demandé aux gestionnaires de la route de fournir, par courriel, les organigrammes de service et coordonnées des personnes intéressées.
Contacts Cerema
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