Ainsi, il recueille les expériences, outils et méthodologies existants favorisant l’adaptation du territoire au changement climatique.
L’étude propose également de nouveaux outils et de nouvelles approches pour l’élaboration et la mise en œuvre de projets de territoires littoraux résilients, pouvant inclure un volet de recomposition spatiale.
L’adaptation des territoires littoraux au changement climatique nécessite non seulement de connaître et analyser les impacts du changement climatique sur ces territoires, mais également de définir des actions à mettre en œuvre pour faire face aux évolutions induites.
Le Cerema a évalué en 2019 que le nombre de logements (maisons et appartements) potentiellement atteints par le recul du littoral en 2100 serait compris entre 5 000 et 50 000 en métropole et dans les départements et régions d’Outre-Mer.
L’adaptation au changement climatique, un enjeu majeur pour les territoires littoraux méditerranéens
Le littoral est particulièrement touché par l'artificialisation:
- La densité de population sur le littoral français est 2,4 fois plus élevée que la moyenne nationale (285 hab/km² contre 116 hab/km²),
- L’artificialisation des terres et la densité de construction de logements sont respectivement 2,6 et 2,7 fois plus importantes et le nombre de lits touristiques 163 fois plus élevé.
- Ces tendances s’observent à la fois pour les communes urbaines et les communes rurales situées sur ce littoral. La construction de logements en commune rurale littorale est 3,5 fois plus importante que pour l’ensemble des communes rurales métropolitaines.
- Les pôles urbains sont trois fois plus nombreux sur le littoral que sur le reste du territoire
Se pose alors aujourd’hui, plus que jamais, la question de la cohérence des projets de territoires avec les grandes orientations des politiques environnementales, en matière de consommation d’espaces naturels (notamment les zones humides et littorales) ou agricoles, de fractionnement des territoires ou d’ambition climatique (recours aux énergies fossiles, faible contribution à la "neutralité carbone").
L’importance des démarches de planification n’est plus à démontrer lorsqu’elles mettent l’accent sur l’adaptation au changement climatique et sur la limitation des consommations énergétiques et des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les domaines des transports, de l’habitat et de l’aménagement du territoire.
L’adaptation des territoires littoraux au changement climatique nécessite non seulement de connaître et analyser les impacts du changement climatique sur ces territoires, mais également de définir des actions à mettre en œuvre pour faire face aux évolutions induites.
Le Cerema a évalué en 2019 que le nombre de logements (maisons et appartements) potentiellement atteints par le recul du littoral en 2100 serait compris entre 5 000 et 50 000 en métropole et dans les départements et régions d’Outre-Mer. La valeur immobilière estimée se chiffrera entre 0,8 et 8 milliards d’euros, selon plusieurs scénarios.
Sur l’arc méditerranéen, les conséquences de ce changement climatique sont particulièrement importantes : érosion côtière et submersion marine, élévation du niveau de la mer, hausses de températures…
Elles représentent des risques de plus en plus conséquents pour les enjeux de ces territoires :
- la population ne cesse d’augmenter, en se concentrant principalement sur la frange littorale
- l’économie repose parfois essentiellement sur le tourisme et les activités associées.
La stratégie de gestion intégrée du trait de côte : un outil à mettre en œuvre et à décliner localement
Dans ce contexte de changement climatique et d’évolution d’occupation et d’utilisation du littoral, la stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte et son programme d’actions actualisé en 2017, ont pour ambition de mieux anticiper l’évolution des phénomènes d’érosion et de submersion ainsi que leurs conséquences sur les territoires littoraux, notamment en matière d’aménagement.
Sur l’arc littoral méditerranéen, plusieurs documents de déclinaison locale de cette stratégie ont été élaborés et approuvés par les services de l’État :
- En Occitanie : Stratégie régionale de gestion intégrée du trait de côte, adoptée en juin 2018.
- En Paca : Stratégie départementale de gestion des côtes sableuses en érosion dans le Var, stratégie de gestion intégrée du trait de côte en cours d’élaboration dans les Bouches-du-Rhône.
Cette étude porte sur le littoral d'Occitanie, et de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, avec un focus important sur la Camargue.
L’approche transversale du Cerema
Le Cerema a souhaité, en lien avec les DREAL Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur, accompagner les collectivités locales de ces deux régions dans la mise en œuvre opérationnelle de ces déclinaisons de la stratégie nationale.
Il apporte ainsi les connaissances et outils disponibles sur le sujet, en menant une approche transversale aménagement, risque, vulnérabilité et environnement. Elle doit permettre une gestion intégrée du trait de côte et du littoral, notamment par l’intégration de la recomposition spatiale dans les projets de territoire, tout en s’appuyant sur un état des lieux le plus complet possible des connaissances actuelles sur le sujet.
Grâce à ces projets de territoire, l’objectif est in fine de contribuer à rendre le littoral résilient au changement climatique et à ses conséquences.
Le Cerema a engagé une étude en 4 phases
-
Benchmarking des expériences existantes : réalisation d’un état des lieux et d’une analyse comparée des expériences existantes en termes de projets de territoire incluant un volet de recomposition spatiale et d’adaptation du littoral au changement climatique.
-
État des lieux des outils et méthodologies existants pour la réalisation de projets de territoire intégrant un volet de recomposition spatiale, dans un contexte de changement climatique.
- Propositions de nouveaux outils et méthodologies, ou adaptation de ceux existants, pour la réalisation de ces projets sur l’arc méditerranéen (pour les régions Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur).
- Appui à la préparation et à la réalisation d’ateliers de territoires, afin de confronter les propositions méthodologiques sur un cas concret, en région Occitanie d’une part, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur d’autre part.
Les rapports finalisés des deux premières phases (2020) sont disponibles ci-dessous.
La troisième phase est en cours d’élaboration (*) et la phase 4 reste à mettre en œuvre sur les territoires.
(*) Mise à jour du 22 septembre 2021 :
Une première partie de la troisième phase de l'étude a été livrée en juin 2021, sous la forme du rapport que nous vous mettons à disposition en téléchargement ci-dessous. Une annexe complémentaire à ce rapport sera livrée fin 2021, sous la forme d'un cahier des charges type pour la réalisation d'études de recomposition spatiale, travaux qui se conduisent en lien avec la Dreal Occitanie, ainsi que les actions menées par le Plan Littoral 21 pour accompagner la déclinaison de la SNGITC et de la SRGITC en stratégies locales sur les territoires d'Occitanie.
NB: Il est possible que suite à la publication de cette annexe complémentaire, nous mettions à jour le rapport de la phase 3 (dans ce cas nous mettrons à jour la version diffusée en ligne).