Les 25 et 26 novembre 2021, la 8e session des ateliers du GT-Ravi (Groupe technique des Référents accessibilité des villes inclusives) a été accueillie par la Métropole d'Aix-Marseille-Provence et animée par le Cerema.
L'un des trois groupes de travail s'est consacré à la question de l'accessibilité des aires piétonnes. Cet atelier a été animé par le Grand Lyon et les équipes du Cerema et il a fait intervenir les villes de Villeneuve d'Ascq, et les Métropoles de Nantes et d'Aix-Marseille-Provence.
Les aires piétonnes répondent à une volonté de partage plus équilibré de l’espace public, notamment en faveur des modes actifs. Elles permettent d’apaiser la circulation et d’améliorer l’attractivité piétonne de leur quartier. Cependant, leur fort développement réinterroge l’accessibilité des hyper-centres-villes. En effet, une rue dite traditionnelle fournit des repères, notamment auditifs, qui tendent à diminuer dans les aires piétonnes. Les personnes âgées, les enfants, les personnes ayant des difficultés d’orientation, souffrant de déficiences cognitives, aveugles et malvoyantes peuvent avoir du mal à s’y orienter et à savoir où elles peuvent cheminer en sécurité.
Quels outils et quelles bonnes pratiques permettraient d’assurer l’accessibilité des aires piétonnes ? Comment interdire les véhicules tout en maintenant l’accès aux commerces / logements pour les PMR ? Ce sujet porte moins sur la séparation de l’espace public que sur son partage, qu’il s’agisse des aires piétonnes qui ont fait l’objet d’une conception spécifique (rue commerçante d’un centre-ville, environs d’un pôle d’échanges…) ou de voies "rendues piétonnes" de manière temporaire ou permanente (rues aux abords des écoles qui sont piétonnisées sans suppression des trottoirs, rues rendues piétonnes lors d’événements culturels, liés aux loisirs de plein air…).
L'enjeu est de partager l'espace public entre tous les usagers, qu’il s’agisse des aires piétonnes qui ont fait l’objet d’une conception spécifique (rue commerçante d’un centre-ville, environs d’un pôle d’échanges…) ou de voies "rendues piétonnes" de manière temporaire ou permanente (rues aux abords des écoles qui sont piétonnisées sans suppression des trottoirs, rues rendues piétonnes lors d’événements culturels, liés aux loisirs de plein air…).
L’objectif de cet atelier est une capitalisation de bonnes pratiques et d’exemples observés au sein d’aires piétonnes, ayant pris en compte l’ensemble des usagers – quelles que soient leurs difficultés de mobilité et d’orientation. Une attention particulière pourra être apportée aux dispositifs permettant aux personnes aveugles et malvoyantes de conserver leurs repères, dans des zones où l’aménagement de la rue est souvent "mis à plat". L'atelier a mis en évidence une diversité d'aires piétonnes et de démarches d'adaptation en faveur de l'accessibilité.
Les échanges ont permis de formuler des préconisations pour l'accessibilité de ces espaces en les rendant plus lisibles pour les différents usagers.