Présentation de ophélie Rohmer
Impressionnée par l’ampleur des conséquences des séismes et intriguée par leurs origines et leurs causes, j’ai décidé d’orienter mes études vers le risque sismique. Après l’obtention de ma Licence en Sciences de la Terre et de l’Univers à l’EOST de Strasbourg, je me suis spécialisée dans le domaine des risques grâce au Master en Sciences de la Terre et des Planètes spécialité Géorisques à l’Université Grenoble Alpes.
Je me suis également formée à travers mes stages au sein de l’IPGS à Strasbourg et du laboratoire ISTerre à Grenoble. Depuis 2018, je réalise ma thèse dans l’équipe de recherche REPSODY du Cerema à Sophia Antipolis.
Présentation des travaux de thèse de Ophélie Rohmer
Le risque sismique désigne l’évaluation des dégâts humains et matériels qui seraient occasionnés par l’activation d’une source sismique en un site donné. Un exemple récent et local est le séisme du Teil en 2019 près de Montélimar. Cet événement a causé des blessés et des dégâts aux structures estimés à plusieurs dizaines de millions d’euros1, malgré une magnitude très modérée (4.8 selon l’AFPS2). La connaissance du risque sismique dans une région, même soumise à une sismicité modérée comme la France, est donc primordiale pour prévenir et protéger la population.
Ma thèse porte sur la réduction de l’incertitude sur la définition de l’aléa sismique avec, pour application, une zone à fort développement économique : la basse vallée du Var à Nice. Mon travail est pluridisciplinaire dans le sens où j’allie la sismologie à l’ingénierie civile. Je m’intéresse d’une part, à la propagation des ondes sismiques dans la vallée, et d’autre part à l’interaction entre le sol et les structures sous la sollicitation sismique.
La vallée du Var se situe dans une des régions les plus sismiques de France métropolitaine. C’est une zone où de forts enjeux sont présents comme l’aéroport de Nice, la préfecture des Alpes Maritimes, l’éco-quartier Nice-Méridia et le centre d’affaires de l’Arenas.
Le parc sismologique dont dispose l’équipe de recherche REPSODY du Cerema a permis d’acquérir des données de vibration ambiante non seulement dans toute la vallée mais également au sein de bâtiments. A travers des méthodes d’analyse et d’imagerie géophysique, ces données permettent d’établir un nouveau modèle géotechnique 3D de la vallée, d’étudier la dynamique des structures instrumentées et l’interaction sol-structure. Enfin, elles permettent de mieux prédire les futurs mouvements sismiques dans la vallée du Var à l’aide de la simulation numérique.
Ce travail contribuera ainsi à une meilleure prévention des risques sismiques à grande échelle et donc à protéger les territoires.