La méthode VSC (Visite Simplifiée Comparée) fait partie des démarches existantes d'aide à la gestion patrimoniale des infrastructures. Elle permet de recenser les ouvrages, de les évaluer et d’établir un programme priorisé d’actions de maintenance et de surveillance.
Développée initialement au sein du Laboratoire Régional des Ponts et Chaussées d’Angers pour la gestion des ouvrages d'art terrestres (ponts et murs de soutènement), elle a été labellisée par le réseau scientifique et technique à la fin des années 90. Ses principes fondamentaux sont définis dans le guide technique du LCPC de 2006 (VSC, méthode d'aide à la gestion de patrimoines).
Les concepts génériques sur lesquels elle repose ont permis son application à d'autres domaines : voies navigables, infrastructures portuaires, établissements de signalisation maritime (phares et balises), sentiers littoraux.
Un partenariat avec le grand port maritime nantes - st-nazaire
Le Grand Port Maritime Nantes Saint-Nazaire utilise depuis plusieurs années la méthode VSC pour son patrimoine d’infrastructures portuaires et souhaite étendre ce mode de gestion à ses bâtiments. Ce patrimoine comprend de l’ordre de 190 bâtiments représentant environ 129 000 m² de couvert. Le Cerema et le Grand Port Maritime Nantes Saint-Nazaire ont signé en 2019 une convention de recherche et développement portant sur l’élaboration, le portage, la mise en œuvre et l’évaluation de la gestion patrimoniale des infrastructures portuaires et des terrains associés en intégrant les enjeux et objectifs des transitions économiques et écologique.
L’étude de faisabilité de la transposition des principes de la méthode VSC pour la gestion d’un patrimoine bâti est une des actions de cette collaboration.
La méthode VSC : les specificites du bâtiment
Un rapport d’études a été remis en septembre 2020 au GPMNSN. Il reprend les fondamentaux de la méthode en proposant un cadre adapté aux bâtiments, notamment sur les sujets suivants :
- Le recensement des ouvrages et la structuration de ce patrimoine en familles, en fonction de leurs utilisations.
- Le découpage des ouvrages en objets. La structure d’un bâtiment génère potentiellement un grand nombre d’objets (planchers, éléments verticaux, fondations …). Il convient de définir des règles de découpage suffisamment intuitives pour être bien appropriées par les personnes en charge des visites, sans alourdir la structure des données.
- La gestion des usages. Les usages attendus dans un bâtiment sont multiples, souvent plus nombreux que pour des ouvrages d’infrastructures. La définition de fonctions d’usage permet d’identifier et d’évaluer les principaux services rendus aux usagers (étanchéité à l’air / à l’eau, confort thermique, accessibilité… ).