Le Cerema a proposé une démarche ascendante en organisant des ateliers collaboratifs, au cours desquels les participants se sont exprimés et ont échangé, afin de coconstruire une vision et des ambitions communes pour les franges et lisières de la future forêt. En effet ces espaces, qui doivent accueillir environ 10 000 logements d’ici à 2030, concentrent de nombreux enjeux.
Une quarantaine de participants - élus, techniciens et partenaires ont ainsi été invités à échanger au cours de trois ateliers :
- un premier temps de « remue-méninges », permettant de dégager de grandes lignes directrices pour caractériser les lisières et les franges et définir leurs fonctions,
- l’identification des secteurs à enjeux sur cartes,
- un travail sur images de références, afin de discuter des formes urbaines, architecturales et paysagères que pourront prendre ces espaces.
Trois thématiques ont été proposées comme fil rouge des échanges :
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Comment je vis les lisières et les franges de la forêt ? Quels usages s’y déroulent ? Qu’y fait-on ?
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Comment je perçois les lisières et les franges de la forêt ? Quelles en sont les formes et les vues ?
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Comment j’accède et je me déplace dans les lisières et les franges ?
Ces ateliers ont fait l'objet d'une très bonne participation. De nombreux thèmes ont été abordés et des éléments de consensus ont pu être dégagés. Si de nombreux usages et occupations du sol ont été envisagés, l’accent a été mis en particulier sur les activités récréatives et la dimension innovante que doit permettre le projet. Le positionnement de forêt "métropolitaine" a été mis en avant avec de fait la nécessité d'être accessible à tous (ont été abordées dans ce cadre les questions de multimodalité, d'intermodalité, d'accessibilité aux PMR notamment), mais également une fonction plus locale qui doit mettre en avant la "promenade circuit", les liaisons entre les différentes villes, la gestion du stationnement, les aménagements en vue des modes actifs).
Concernant les formes urbaines et végétales, le traitement des franges doit faire la part belle aux formes urbaines variées, ménageant une transition progressive ou franche à condition que celle-ci bénéficie d'une attention très qualitative. Parallèlement, et en accompagnement, l’un des enjeux prioritaires sera de tirer parti de la présence du végétal dans les tissus urbains.
Des secteurs à enjeux ont été définis sur l’ensemble du territoire. Ils ont ainsi soulevé des problématiques à une échelle plus large et sur un éventail de thématiques qui rejoignent largement les trois grandes questions posées au cours de ces ateliers (sur les usages, formes, déplacements). Leur nombre important impliquera nécessairement une approche globalisée mais phasée dans le temps.
Enfin, les participants ont également exprimé le besoin de conforter le travail partenarial avec un suivi dans le temps ; la nécessité d’une coopération forte entre tous les acteurs a été soulignée, ainsi que la possibilité de prévoir une concertation avec l'ensemble des usagers (habitants, salariés, entreprises, touristes) évoluant au gré du projet.
Le département Ville Durable du Cerema Île-de-France a présenté les résultats de ce temps d’échange le 20 décembre 2018 lors du comité de pilotage du CIN à la préfecture du Val-d’Oise en présence des différents partenaires, notamment l’ensemble des maires des communes concernées, les représentants des intercommunalités, ainsi que le Préfet du Val-d’Oise M. Jean-Yves Latournerie.