Mon activité contribue à l’examen des évolutions de comportement de mobilité quotidienne «par le bas» en prenant le point de vue des individus qui «bricolent» avec les injonctions, parfois paradoxales, qu’ils reçoivent. Ils sont souvent coincés entre l’injonction moderne à la mobilité tous azimuts et l’injonction alternative à la transition énergétique. Mon travail consiste à apporter un regard sociologique sur les mobilités quotidiennes en me focalisant sur deux grands axes de travail:
Axe méthodologique
Le développement de protocoles méthodologiques d’enquêtes qualitatives ad hoc occupe une part importante de mon activité. J’ai montré l’intérêt de la complémentarité entre approche quantitative par panel et approche qualitative par entretiens de réactivation. J’ai aussi formalisé les méthodes d’anthropologie visuelle que j’emploie (parcours commentés, parcours du combattant), les ajustements méthodologiques que je préconise pour étudier les comportements de mobilité et les processus d’hybridation envisageables de ces méthodes.
Axe thématique des ruptures de routines
Mon projet de recherche est construit sur l’ambition de mieux comprendre les conditions individuelles et collectives qui président aux changements de pratiques de mobilité. Je m’intéresse, en particulier, au rôle joué par certains déclencheurs ou événements-déclics(key events) qui les produisent. J’ai étudié ces perturbations de routines de mobilité :
- Sous l’angle des changements de localisations résidentielles (accession à la propriété).
- Sous l’angle des ruptures de rythmes et de modes de vie à l’occasion d’une recherche s’intéressant aux ressorts des phénomènes de saturation en heures de pointes.
- Sous l’angle des pratiques d’orientation nécessaires lorsque l’individu envisage ou est contraint de faire évoluer un itinéraire.
- Sous l’angle des tournants biographiques tenant à des stades particuliers du cycle de vie (l’adolescence, le 4ème âge...).