Un forte mobilisation du Cerema
L’indicateur national de l’érosion côtière [1] représente la tendance d’évolution du trait de côte pendant les dernières décennies en métropole et dans les départements d’outre-mer. Sa réalisation contribue à la mise en œuvre du programme d’actions 2017-2019 [2] de la stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte.
Lors de cette étude, un immense linéaire côtier de plus de 6 000 kilomètres a été interprété sur plusieurs séries des photographies aériennes afin d’observer l’évolution de la position du trait de côte au cours du temps. Cette étape, réalisée selon une méthodologie reproductible, a mobilisé une trentaine d’agents du Cerema répartis en 7 équipes.
Le logiciel MobiTC [3], développé par le Cerema, a ensuite permis de traiter de nombreuses données et de calculer semi-automatiquement les tendances d’évolution.
Un socle de connaissances sur l’évolution du littoral
L’indicateur national de l’érosion côtière fournit, pour la première fois, des données quantifiées et homogènes de l’évolution du trait de côte. Associé à la cartographie nationale des ouvrages et aménagements littoraux [4], l’indicateur national constitue un solide socle de connaissances nationales sur le trait de côte accessible aux acteurs du littoral pour appuyer leur politique de développement territorial.
La cartographie de l'indicateur national révèle que près de 20 % des côtes sont en recul avec des disparités géographiques très fortes. Ces travaux permettent également d’estimer une surface de terre perdue d’environ 30 km² entre 1960 et 2010 (équivalent à 4 200 terrains de football).
La cartographie de l’indicateur national de l’érosion côtière est désormais publiée dans sa totalité sur le site internet Géolittoral [1], le portail de la mer et du littoral.