Quel impact des zones humides contre les inondations?
Dans le cadre de l’élaboration d’un schéma directeur GEMAPI, le SMABB [1] souhaite connaître au mieux l’intérêt des zones humides dans la prévention des inondations, afin de prioriser les actions de préservation et de restauration.
Un outil SIG a été développé par le Cerema pour caractériser de manière automatisée plusieurs indicateurs (couvert végétal, présence de fossés, pente, etc.) sur l’ensemble des milieux humides du bassin versant. Un outil d’aide à la décision a été co-contruit avec le SMABB pour hiérarchiser ces espaces sur la base de ces indicateurs.
L’enjeu est de prendre en considération la contribution des zones humides dans la prévention des inondations. En effet, ces milieux jouent un rôle important dans le ralentissement des ruissellements et dans l’écrêtement des crues, a fortiori dans un territoire comportant une grande superficie d’anciens marais.
Une méthode pour prioriser les actions sur les zones humides
L’objectif du projet est de mettre au point une méthodologie permettant de prioriser les actions de préservation ou de restauration des zones humides en fonction de leur rôle dans la prévention des inondations.
L’approche est réalisée via l’utilisation de la Méthode Nationale d’Evaluation des Zones Humides (AFB, 2016) pour évaluer les différents indicateurs qui caractérisent la sous-fonction « ralentissement des ruissellements » de la fonction hydrologique.
Ensuite, un outil d’aide à la décision est mis en œuvre pour combiner ces indicateurs et mettre en évidence les zones humides prioritaires en termes de préservation ou de restauration.
Actuellement, l’outil d’aide à la décision se présente sous la forme d’un Modèle ArcGis. Il sera donc transférable et réutilisable par toute personne disposant de ce logiciel et du niveau de licence requis. Une note technique sera éditée pour détailler le processus et faciliter la prise en main.
L’outil nécessite de disposer d’un certain nombre de données SIG. Certaines sont des référentiels nationaux IGN comme la BDTOPO auxquels beaucoup d’acteurs ont accès. D’autres sont plus spécifiques et nécessiteront potentiellement un travail préalable d’acquisition. Il s’agit de levées LIDAR et d’une base de données assez précise de l’occupation des sols.
[1] Syndicat Mixte d’Aménagement du Bassin de la Bourbre