13 septembre 2017
Gare de Pantin
Le Cerema a conclu avec l’Etablissement Public Territorial (EPT) Est Ensemble une convention de partenariat de recherche et d’échanges de données, avec une subvention de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie (AESN), afin d’étudier la faisabilité de systèmes d’infiltration des eaux pluviales urbaines, dans un contexte hydrologique sensible.


Cette convention qui prendra fin en 2018 fait suite à un premier échange, lors duquel l’EPT a sollicité des conseils de la part du Cerema au sujet de la faisabilité d’une technique innovante d’assainissement par infiltration des eaux de pluie dans le sol essentiellement composé de gypse, dans un projet de ZAC Ecoquartier à la gare de Pantin.

Une gestion innovante de l’eau pluviale

Répondre à cette question nécessitait de réaliser des études précises, si bien qu’une convention de partenariat a été signée avec le Cerema à la mi 2016. Le département Géosciences et risques du Cerema Ile-de-France, qui possède une expertise en matière de problèmes géologiques tels que la perméabilité des sols, notamment avec un sous-sol composé de gypse, ainsi que le département Ville durable, spécialisé en gestion des eaux urbaines, travaillent sur ce projet.

Dans ce projet, qui s’étend sur 35 hectares, l’un des enjeux principaux est d’assurer une pérennité de la biodiversité, en gérant les eaux pluviales par infiltration. Cela permet de préserver les milieux humides et les bassins en eau, de stabiliser les berges et la végétation qui s’y trouve, et une mise en réseaux des bassins d’eau grâce à des prairies humides. Cependant, cette infiltration des eaux pluviales peut être contrainte par le risque de dissolution du gypse.

L’étude qui sera réalisée par le Cerema permettra de construire un modèle d’infiltration de l’eau adaptable à d’autres projets d’aménagement dans le territoire d’Est ensemble.

Construire un modèle du cycle de l’eau

L’étude se déroulera en plusieurs phases :

  • Une phase de sondages et d’études sur le terrain, avec la mise en place courant 2017 d’une instrumentation dans la future ZAC, de manière à mesurer in situ la quantité d’eau qui s’infiltre dans le sol, à étudier le comportement du gypse et à suivre le comportement de l’eau sous la surface.
  • En 2018, le Cerema commencera à analyser les résultats, puis à développer un modèle des échanges d’eau, de l’infiltration de l’eau de pluie, de l’évaporation…
  • Une fois que le comportement du sol aura été modélisé, le Cerema pourra tester différentes solutions d’aménagement : avec une infiltration de l’eau sous forme de grands fossés, une infiltration localisée, ou avec très peu d’infiltration, par exemple.

 

⇒ Contact : Emmanuel Dumont

Dans le dossier Le Cerema et le Concours Capitale Française de la Biodiversité

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