13 avril 2018
Convention BIM d'un bâtiment
Ce dossier est consacré au BIM - Building information modeling - et à la maquette numérique : il contient une sélection d'articles décrivant les actions du Cerema sur cette thématique.

Qu’est-ce que le BIM

Le BIM, pour l’acronyme anglais signifiant « Building Information Modeling », se développe dans le secteur de la construction depuis plusieurs années maintenant. Le BIM n'est pas un outil ou un logiciel mais c’est l'ensemble des processus collaboratifs qui alimentent la maquette numérique tout au long du cycle de vie des ouvrages.

BIM est l'acronyme anglais de "Building information modelling". En français, cela pourrait se traduire par "Bâtiment et informations modélisées". Mais nous ne sommes pas beaucoup plus avancé... Pourtant, bien définir le "BIM" est nécessaire afin que tout le monde parle de la même chose, et pour éviter les incompréhensions. Cela est valable pour les acteurs internes d'un projet, mais aussi dans le cadre des marchés passés avec des prestataires externes.

 

Une base de données structurée et un processus collaboratif

Le BIM recouvre trois notions :

  • C'est une base de données, qui peut être représentée en 3D (le modèle) ;
  • C'est aussi l'ensemble des processus de travail collaboratif qui permettent d'alimenter la base de données (la modélisation) ;
  • C'est enfin l'ensemble des processus qui fixent les règles d'utilisation de la base de données (le management).

La mise en place du BIM est bien entendu différente d'un projet à l'autre : on parle alors de niveau de maturité. Un projet "de niveau 1" utilise plusieurs maquettes numériques isolées, non reliées entre elle (une maquette structure, une maquette architecture...). Un projet de niveau 2 permet la création d'une maquette collaborative unique, constituée de différentes couches construites par chacun des acteurs. Enfin, un projet "de niveau 3" utilise une maquette numérique intégrée, renseignée en simultanée par l'ensemble des acteurs du projet.

En France, comme dans la majorité des pays du monde entier, le niveau de BIM actuel est le niveau 2 : il y a beaucoup de freins quant à la mise en place du niveau 3 (notamment en terme de stockage de données et de compatibilité entre différents logiciels).

Actuellement, le BIM se retrouve principalement dans les phases de programmation, de conception et de construction d’un bâtiment. Pour autant, les gains potentiels sont relatifs au poids financier des différentes phases du cycle de vie du bâtiment. Aussi, la gestion et l’exploitation maintenance des bâtiments, qui comptent pour plus des deux tiers du coût global du bâtiment, constituent un gisement important de réduction des coûts.

 

Et pour les gestionnaires immobiliers ?

La mise en place du BIM au sein de la maîtrise d'ouvrage pour la gestion d'un patrimoine est une opportunité pour en améliorer la gestion. Le Cerema travaille actuellement sur des éléments méthodologiques pour mettre en place le BIM à l'échelle d'un parc immobilier.

Par ailleurs, Certains gestionnaires se sont lancés dans cette démarche, comme le Conseil Régional Auvergne Rhône-Alpes qui a mis en place sa charte BIM à l'échelle de l'ensemble des lycées de la région.

 

Les actions du Cerema sur le BIM

Le Cerema poursuit son investissement sur le BIM, commencé en 2015, et y associe ses compétences sur l’ensemble des thématiques liées à la construction : connaissance du patrimoine, maîtrise d’ouvrage, qualité réglementaire, exploitation-maintenance…

Il participe aux travaux à l’échelle nationale permettant aux acteurs du bâtiment de s’approprier le BIM : accompagnement du Plan de transition numérique dans le bâtiment (PTNB) pour l’élaboration d’une « convention BIM type » à destination des professionnels de la construction, participation aux groupes de travail organisés par la mission interministérielle pour la qualité des constructions publiques (MIQCP) sur le BIM…

Le Cerema est également en capacité d’accompagner les acteurs locaux en fonction de leurs besoins.