27 février 2018
Nature en ville
Mélanie Guiot
Le Cerema a co-organisé, le 03 novembre 2015, avec le CNFPT Inset Montpellier, l'association Plante et Cité, et la ville de Montpellier un atelier “Nature en ville et changement climatique” dans le cadre de l’opération Capitales françaises de la biodiversité : un évènement labellisé COP21 et side event de l’evenement Our Common Future Under Climate Change.

Les élus et les agents des collectivités territoriales ainsi que tous les professionnels de la ville de Montpellier étaient conviés à cet atelier qui a connu un franc succès.

La matinée a été introduite par la mise en lumière des enjeux de nature en ville et des changements climatiques par Plante et Cité et le Cerema. Ensuite, trois collectivités sont intervenues à tour de rôle pour présenter les actions menées : à l’échelle du PCET de Perpignan, au travers d’une boucle de promenade intra muros à Montpellier « la marathonienne » et au travers de l’aménagement tourné vers la nature de la Grande Motte.


Une table ronde présentant les outils mobilisables en milieu urbain pour agir face aux changements climatiques est venue clôturer la matinée. Le CNFPT a présenté le futur projet de loi biodiversité, nature et paysage et la responsabilité des collectivités en découlant. Un paysagiste du CAUE 34 a expliqué l’apport bioclimatique du végétal dans les villes du Sud. L’agence d’architectes Tourre a présenté l’écoquartier des Pielles à Frontignan ayant réussi à conjuguer nature et urbanité face aux changements climatiques. Enfin, l’importance de l’éducation à l’environnement au travers de programmes de sciences participatives a été mise en avant par l’association Tela Botanica.


La visite de terrain de l’après-midi s’est faite à pied dans un parcours regroupant trois quartiers durables de la ville de Montpellier. Le début de promenade s’est fait le long des rives du Lez pour gagner le quartier du bassin Jacques Coeur. La particularité de ce site réside dans la présence en son cœur d’un bassin d’eau d’agrément de 1,3 ha. Des roseaux bordent le bassin où nichent des oiseaux. La visite s’est poursuivie dans le quartier Parc Marianne. Il s’est créé à la base autour du parc Charpark de 7 ha, dessiné par un architecte, dans le cadre de bassins de rétention pour canaliser les eaux du Lez et de la Lironde.


Enfin, la promenade s’est terminée au cœur des Jardins de la Lironde. Le quartier présente une valeur paysagère très marquée avec une grande place de l’élément naturel (vignes, jardins, garrigue) lui donnant l’ambition d’en faire une « cité jardin du XXIème siècle ». Ce projet vise, en intégrant progressivement et par touches de l’urbanité dans un paysage méditerranéen typique, à créer une nouvelle forme de « ville », à mi-chemin entre la campagne et la ville.