8 décembre 2017
Tests de glissance des revêtements réalisés par le Cerema
Cerema
Le Cerema était présent au « Travaux Publics Innovation Day », le 4 décembre à Lyon. L’occasion de présenter ses travaux sur l’adhérence en milieu urbain ainsi que l’expérimentation d’une route chauffante et récupératrice d’énergie développée au laboratoire de Clermont-Ferrand.

Des études sur les usages de l’adhérence en milieu urbain

Sur le stand du Cerema au Travaux Publics Innovation Day, les travaux réalisés en matière d’étude de l’adhérence des espaces publics urbains, domaine dans lequel le Cerema possède une expertise reconnue, ont été présentés par Cédric Chatenoud et Nicolas Vermorel.

Depuis 2015, le Cerema travaille pour la Direction Ministérielle de l’Accessibilité (DMA) sur la glissance urbaine, c’est-à-dire l’adhérence des revêtements de voirie urbains.

Aujourd’hui, l’espace public est de plus en plus partagé. Par exemple, les zones de rencontre sont accessibles aussi bien aux piétons, aux personnes en fauteuil roulant, qu’aux vélos ou aux véhicules. La réglementation précise seulement que les cheminements ne doivent pas être glissants, sans préciser de seuils.

Le Cerema travaille donc sur cette question de la glissance, et sur une possible définition de seuils. Il dispose pour cela d’instruments permettant de qualifier l’adhérence des chaussées.

Un groupe de travail, lancé par le ministère et piloté par le Cerema Centre-Est, s’est penché sur la question des usages : les personnes mal voyantes, par exemple, n’ont pas les mêmes besoins que les cyclistes. Les personnes en fauteuil roulant préfèrent des surfaces lisses, qui peuvent être glissantes en cas de pluie. Les attentes des différents usagers sont difficilement conciliables, mais une attention particulière doit être portée aux usagers vulnérables.

Le Cerema proposera à la DMA une note de recommandations de bonnes pratiques, et un rapport à ce sujet est en cours de rédaction.

Un public varié est venu sur le stand : outre le vice-président de la métropole de Lyon, qui a souligné l’importance du sujet pour la métropole, des industriels, des personnes de bureaux d’études, des étudiants sont venus échanger sur cette problématique.

Une route chauffante et récupératrice d’énergie

Frédéric Bernardin, chercheur en Mobilité Durable et Sécurité au laboratoire de Clermont-Ferrand, a présenté le projet innovant de route chauffante et récupératrice d’énergie.

Ce projet de conception d’une chaussée à énergie positive est mené en partenariat avec l’Ifsttar et l’Ecole d’Application aux métiers des Travaux Publics, à Egletons. Lancé en 2014, il vise à concevoir un échangeur de chaleur, obtenu grâce à la circulation d’un fluide caloporteur (de l’eau) dans une couche d’enrobé poreux d’une chaussée. Ce prototype permet de récupérer l’énergie solaire thermique en été, et de la rediffuser en hiver, empêchant ainsi le gel en surface.

Cette innovation permet de s’affranchir de tubes insérés dans la chaussée pour la circulation du fluide caloporteur, puisque cette circulation se fait au coeur même de l’enrobé de la chaussée à travers les pores de l’enrobé. Aussi la technique présente l’avantage de ne reposer que sur des procédés usuels de fabrication et mise en oeuvre de matériaux routiers.

Ce dispositif aurait vocation à être déployé en des points singuliers (rampes, ponts, voiries d’accès aux services d’urgence hospitalière, plateformes aéroportuaires, etc.)

Vidéo: présentation du projet de route chauffante et récupératrice d'énergie