30 juillet 2014
Etude sur la réhabilitation des copropriétés normandes construites entre 1948 et 1974
Le Cerema Normandie-Centre a réalisé une étude pour le compte des DREAL de Haute et Basse-Normandie, sur la réhabilitation énergétique des copropriétés construites entre 1948 et 1974.

La rénovation des logements constitue aujourd’hui un enjeu majeur en matière de réduction des consommations d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que de lutte contre la précarité énergétique. Pour être réellement efficaces et ne pas créer de pathologies, les travaux réalisés doivent toutefois tenir compte de la grande diversité des bâtiments existants, différents de par leur année de construction, les matériaux utilisés, leur localisation, et leur nature (maison individuelle, en bande, bâtiment collectif, etc.).

Le parc de logements en Normandie présente la particularité d’une proportion importante d’habitations collectives construites entre 1948 et 1974 (50% des logements collectifs datent de cette époque pour la Haute-Normandie). L’analyse statistique préalable réalisée dans le cadre de la présente étude a montré que les copropriétés de cette période représentent 24,6 %, 15,3 % et 12,1 % des logements totaux respectivement pour les villes de Caen, Le Havre et Rouen. Ces bâtiments constituent donc un élément marquant du paysage architectural régional. Ils revêtent, pour certains, un intérêt patrimonial fort qu’il convient de préserver, y compris en cas de réhabilitation énergétique.

Cette spécificité du parc bâti normand est notamment due aux destructions conséquentes causées par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Afin d’assurer le relogement de la population, la construction d’un parc de copropriétés relativement important a été entreprise dès 1948. En l’absence de réglementation thermique, ces bâtiments de la reconstruction (1948-1958) ainsi que ceux issus de la densification et de l’extension des villes ont été construits sans contrainte thermique jusqu’en 1974. Le peu de travaux de réhabilitation thermique engagés jusqu’alors font de ces bâtiments un gisement d’économies d’énergie important.

Au vu de ces éléments, les DREAL de Haute et Basse-Normandie se sont associées en 2013 afin de mener une étude, dont la réalisation a été confiée à la Direction Territoriale Normandie-Centre du CEREMA, sur les possibilités de réhabilitation énergétique de ce parc de copropriétés. Son objectif était à la fois de caractériser architecturalement et thermiquement les copropriétés normandes construites entre 1948 et 1974, puis de proposer des travaux d’amélioration thermique de ces bâtiments (enveloppes et équipements), tenant compte de leurs contraintes architecturales, techniques et organisationnelles. 

Cette étude a permis d’associer de nombreux partenaires des deux régions (collectivités locales, CAUE, Architectes des Bâtiments de France, organisations professionnelles, ADEME, conseillers Espace Info Energie...), qui ont chacun pu enrichir cette démarche grâce à leurs connaissances du sujet et études en cours.

Cinq types architecturaux ont été identifiés au sein de ce parc, en fonction de l’année de construction et de diverses caractéristiques architecturales : 
- reconstruction conventionnelle,
-  classicisme moderne, 
-  générique, 
-  ossaturisme, 
-  industrialisation lourde. 

Le schéma présent dans ce document d’introduction (en téléchargement ci-dessous) permet d’identifier le type architectural d’un bâtiment.

Pour chacun de ces types, une fiche de synthèse a été créée, reprenant les caractéristiques architecturales et thermiques, ainsi que les travaux préconisés. Des études de cas illustrent l’impact potentiel des travaux de réhabilitation sur les performances énergétiques de copropriétés analysées plus finement. 

En complément, des fiches spécifiques aux équipements de ventilation, de production de chauffage et d’eau chaude sanitaire apportent des pistes d’actions à réaliser pour en améliorer le fonctionnement et les performances.
 

Contact : DADT.DTerNC@cerema.fr