Pour le 40e anniversaire de Transflash, né en janvier 1977, nous nous sommes penchés sur le contenu des numéros parus pendant sa première année de publication. Voici quelques brèves datant de cette époque et qui nous ont interpellés et parfois surpris… Autant d’occasions de mesurer le chemin parcouru par les transports urbains en quatre décennies. Extraits…
Saint-Étienne réalise une nouvelle gare
À Saint-Etienne, on prend la décision de réaliser une nouvelle gare : la Gare Carnot, qui aujourd’hui fait partie du paysage urbain.
Cherbourg applique la gratuité des correspondances
À Cherbourg, il est décidé d’appliquer la gratuité des correspondances : la jeune génération, sait-elle qu’à l’époque, les usagers utilisaient autant de tickets que de bus pour un même trajet ?
Lille teste les émetteurs « micro-ondes »
À Lille on teste des émetteurs « micro-ondes » pour qu’aux carrefours, les feux passent au vert pour les bus retardataires.
Aujourd’hui, cette pratique est systématique en France pour les projets de BHNS et de Tram. Ces véhicules sont prioritaires dans les carrefours à feux. Cela a pour avantages de fiabiliser les temps de parcours et la vitesse commerciale. Plusieurs outils ITS (boucle au sol, balise radio, GPS …) peuvent être utilisés pour détecter les véhicules en amont et transmettre l’information au contrôleur (ordinateur qui gère automatiquement les carrefours).
Reims compte ses voyageurs
À Reims, on comptabilise 18,9 millions de voyages dans les transports urbains pour l’année 1977. En 2014, le chiffre a presque doublé, avec près de 36,6 millions voyages. La population desservie est passée de 201 191 en 1976 à 223 087 en 2014.
Source : annuaire Statistique "Transports collectifs urbains de province" : Évolution 2009-2014
Marseille publie les résultats de son enquête ménages
1976, c’est l’année de la standardisation des enquêtes ménages- déplacements : elles deviennent comparables dans le temps et dans l’espace. les chiffres de 1966 sont donc à intégrer avec davantage de précautions.
Ce qui frappe à la lecture des chiffres de l’enquête de 2009 sur le péri- mètre de 1976 [1], c’est que l’explosion de la mobilité motorisée annoncée par les grandes tendances d’évolution 1966-1976 n’a pas eu lieu. Le taux d’équipement automobile des ménages a certes augmenté mais, sur la zone centrale de l’agglomération marseillaise, il ne dépasse toujours pas un véhicule par ménage. La part de la voiture est passée en plus de 30 ans de 33% à 41% de l’ensemble des déplacements des habitants. Surtout, la voiture n’a pas révolutionné globalement la mobilité totale de la population. Le nombre de déplacements réalisés un jour moyen de semaine est passé de 3.4 à 3.5 déplacements par personne.
Par contre, l’augmentation de la part des déplacements secondaires [2] montre que les Marseillais enchaînent plus leurs déplacements qu’il y a 40 ans, sans repasser par leur domicile. Ils marchent aussi significativement moins.
Autre résultat marquant, la quasi-disparition du vélo comme mode de transport entre 1976 et 2009 (quand la mobilité en deux roues motorisés se maintient) et l’augmentation notable de l’usage des transports collectifs (la première ligne de métro est inaugurée en 1977).
À l’heure où d’autres évolutions technologiques se profilent, ces résultats montrent la grande plasticité des centres des métropoles, qui absorbent les chocs sans fondamentalement remettre en cause leur fonctionnement.
P.S. : les différences de chiffres sont des différences d’arrondi sauf pour la taille des ménages… qui était une erreur à l’époque !
● Contact Cerema Territoires et ville : Julie Pelata
+ Pour en savoir plus : 40 ans d’enquêtes ménages-déplacements en cartes et en chiffres www.territoires-ville.cerema
Tours expérimente les bus électriques
À Tours on expérimente les bus électriques pour une mise en circulation prévue en 1978.
Reims réalise une étude « deux roues »
L’agence d’urbanisme de Reims a réalisé courant décembre 1977 une étude « deux roues » qui s’intitulerai aujourd’hui « vélo » orientée « exploitation et règlementation ».
Des thèmes précurseurs tels que l’intermodalité vélo/autres modes, la mixité des usages sur la voirie et l’adaptation des règles aux comportements des cyclistes ont été abordés.
Le Setra et l’Onser étudient les atténuateurs de chocs
En septembre 1977, on étudie les atténuateurs de chocs. Cette étude conduit à généraliser l’utilisation d’atténuateurs de choc en France avec la circulaire 88-49 :
Le Cetur travaille sur l’utilisation de la télévision pour la surveillance du trafic
L’utilisation de système de vidéo pour assurer la surveillance du trafic et la détection des événements (bouchons, accidents…) est désormais un standard des PC de gestion et de régulation de trafic, tant en milieu urbain qu’interurbain.